dimanche 15 novembre 2015

Mon fils ne m'aime plus

Je l'ai porté pendant 40 semaines et 4 jours.
Je me suis levée toutes les nuits pour le nourrir, le bercer, le cajoler.
Je l'ai allaité 11 mois, aussi longtemps que j'ai pu malgré les blessures qu'il m'infligeait.
J'ai dormi avec lui à chacun de ses rhumes, surveillant sa respiration, toujours attentive à son confort. J'ai aussi dormi avec lui chaque fois qu'il en a eu besoin pour trouver le sommeil.
Je n'ai jamais accepté de le laisser pleurer pour lui apprendre à dormir.
Je l'ai porté en porte-bébé aussi souvent que nécessaire pour qu'il puisse profiter de notre proximité pendant que je m'affairais dans la maison.
Je lui ai tout donné. Lui donne tout. Lui donnerai tout.

Mais mon fils ne m'aime plus.
Peut-être que mes hormones de 33 semaines me font tout voir en noir. Peut-être que ce n'est qu'une passe qui semble s'éterniser.

Mais reste que du haut de ses 16 mois, Bébé-Hibou me montre avec une cruelle innocence qu'il n'a pas besoin de ma présence. Pire, que ma présence le dérange.

Dès que j'apparais dans son champ de vision, il pleure. Quand Papa-Hibou arrive, il ricane et sautille.
Quand j'essaie de le faire manger, peu importe le repas, il se fâche, il pleure, lance son repas. Avec Papa-Hibou, il mange joyeusement.
Quand je dis «non» pour X raison, il se lance au sol, hurle, puis heurte sa tête volontairement sur le plancher. Il fait le bacon plusieurs minutes. Avec Papa-Hibou, il cesse son comportement sans rien dire.
Quand je le berce pour le dodo, il ne fait que répéter «Papa». Mais il insiste pour que ce soit moi qui aille le bercer.
Quand je vais le chercher après son dodo, une crise. Jusqu'à ce que Papa-Hibou apparaisse.
Quand je l'habille, le change de couche, le prépare pour le bain, il chigne et se débat. Avec Papa-Hibou, il se débat aussi, mais en hurlant de joie.

Il demande toujours son père. Ce qui est bien, tant mieux s'ils s'aiment et passent du bon temps ensemble. Mais être mise de côté, ça tue.

Et comme je me sens de trop, je m'habille pour aller prendre l'air. Il pleure à chaudes larmes en me voyant partir.

Autant je ne me sens plus utile que pour faire du ménage et préparer les repas qui finiront par décorer les murs, autant je me sens prisonnière de ma propre maison.

Mon fils fait tout pour me montrer qu'il me déteste. Et il fait tout pour que je ne m'éloigne pas trop.

J'vais devenir folle.

Pis sa soeur arrivera très très bientôt...

mardi 4 août 2015

Transformer une «bêtise» en jeu d'apprentissage

Bébé-Hibou a 13 mois. C'est donc un bébé hyper curieux qui s'amuse dans une maison «baby proof», me permettant de ne pas être constamment derrière lui par peur qu'il se blesse ou casse quelque chose.

La semaine dernière, je lavais tranquillement la vaisselle en sachant Bébé-Hibou dans la salle de bain. Parce que tsé, c'est pas discret un bébé et je peux pas mal toujours savoir où il est et ce qu'il fait juste par le bruit qu'il fait. Je l'entends mettre tout plein de trucs dans la laveuse, son nouvel endroit de rangement par excellence.

Puis plus rien. Vous avez certainement déjà vu passer sur Facebook une image disant que quand on a des enfant, le silence est suspect. C'était ce type de silence.

M'attendant à le voir jouer dans la toilette ou dans la poubelle, j'arrive dans la salle de bain avec un fou rire de voir que finalement, il avait seulement ouvert une armoire (la seule qui n'était pas sécurisée!), trouvé la boite de Q-Tips et commencé à la vider. Il avait une pas pire collection autour de lui et était pas mal fier de sa découverte!

À la vitesse de l'éclair, j'ai ramassé la boîte avec ce qui était encore intact, puis je suis allée chercher un gros contenant d'épices vide avec lequel Bébé-Hibou adore jouer. On s'est amusé à «mettre dedans» jusqu'à avoir tout ramassé les Q-Tips qui désormais, lui appartiennent.

Quelle ne fut pas ma surprise plus tard dans la même journée de le voir vider le contenu (encore!) et de le remettre de lui-même dans le contenant d'épices, mais par les petits trous au lieu de la grande ouverture!

À 13 mois, mon coco a une dextérité qui m'impressionne! Continue de faire des bêtises mon homme, elles t'apprennent des choses que je ne t'aurais jamais pensé être en mesure de faire.

mardi 23 juin 2015

1 an déjà

Il y a un an aujourd'hui, j'entrais à l'hôpital pour enfin rencontrer le petit être qui vivait en moi depuis déjà 9 mois. Il y a un an aujourd'hui que ma vie a pris un virage définitif vers l'aventure de la maternité.

Il y a un an, je venais de passer toute ma grossesse à lire et m'informer sur tous les aspects de la vie des bébés, et je me sentais donc bien préparée à la naissance de Bébé-Hibou. Aujourd'hui, je vois bien que je ne savais pas grand chose. Être parent s'apprend au jour le jour.

Ces 365 derniers jours ont été bien remplis: de la fatigue, des nuits très courtes, des petites et grandes remises en questions, des découragements, plein d'essais-erreurs, beaucoup d'inquiétude (souvent pour pas grand'chose)... Mais aussi beaucoup de petits bonheurs, tout plein de bisous mouillés, de petites et grandes victoires (il dort TOUTE la nuit depuis 2-3 semaines!!!), et tellement, tellement de fierté pour chaque petit accomplissement.

Et surtout, pendant cette année, j'ai découvert l'ampleur de l'amour d'une mère pour son enfant, et jamais je n'aurais pu imaginer que ça pouvait être aussi fort.

Mon coco fêtera son tout premier anniversaire demain déjà. J'ai l'impression que sa naissance date d'hier tellement le temps passe vite. Et en même temps c'est comme s'il avait toujours été là, comme si ma «vie d'avant» n'avait jamais existé.

Bonne fête mon (si) grand garçon, Maman t'aime gros comme le ciel!

lundi 1 juin 2015

Quand la personne disparait pour laisser place à la mère

Dernièrement, on m'a demandé comment j'allais, ce qu'il y avait de nouveau dans ma vie. Je me suis mise à parler fièrement de Bébé-Hibou, de sa façon de marcher avec appui, de ses tentatives pour dire des mots, de ses fous rires communicateurs, de ses mimiques.

Puis j'ai réalisé qu'au moment où je suis devenue mère, j'ai tout, tout, TOUT investi dans mon fils, au point de m'effacer moi. Qu'est-ce qui se passe dans ma vie, en-dehors de celle de mon fils? Rien du tout. Nos deux vies sont totalement liées, je lui dois tous mes bonheurs, toutes mes raisons d'être fière de lui et de moi, ma fatigue ou mon énergie. Tout ce que je fais est en fonction de lui, de son rythme, de ce qu'il aime, de ce que j'ai envie de lui faire découvrir...

Je réalise que la personne que j'étais avant d'être mère est soit disparue, soit enfouie très loin. Et étrangement, ça ne me fait pas un pli. Quand je suis tombée enceinte, j'ai décidé que d'élever mes enfants serait mon plus gros projet de vie, que rien d'autre n'aurait autant d'importance. Et je suis une mère comblée.

Mais je ne suis plus rien d'autre qu'une mère. Et ce vide fait un peu peur, j'avoue.

samedi 30 mai 2015

Il n'y a pas de cours pour devenir parents

Un jour que j'étais enceinte de Bébé-Hibou, ma cousine m'a dit que même s'il n'y avait pas de cours pour enseigner à être de bons parents, l'information existait et il fallait aller la chercher. Sur le coup, je me suis dit que l'instinct maternel me guiderait certainement dans la bonne voie. Oh, que j'étais loin de la vérité!

En fait, chaque jour, je suis un peu plus d'accord avec elle. Je me rends compte que la majorité des idées sur la maternité et l'éducation que j'avais avant de m'informer sur ces sujets auraient fait de moi la mère que je ne veux pas être. Une mère autoritaire, inattentive, intimidante.

S'il est vrai que les auteurs ne connaissent pas votre enfant et que chaque enfant (et parent) est différent, il n'y a rien à perdre à prendre connaissance des études sur la maternité et l'éducation. Les causes et les conséquences de divers comportements y sont expliqués et vous permettent de faire un choix éclairé pour vos interventions.

Voici quelques uns des sujets sur lesquels j'avais tout faux. Si je n'avais pas pris la peine de m'informer, je n'aurais jamais su que...

  • Ce qu'on appelle généralement des caprices sont le symptôme d'autre chose. D'ailleurs, un caprice signifie que l'enfant manipule consciemment ses parents, ce qu'il n'est mentalement pas en mesure de faire avant l'âge d'au moins 4 ans. Ainsi, quand un bébé pleure la nuit et que son parent le prend dans ses bras, ce dernier ne vient pas de récompenser un caprice, il vient en fait de répondre au besoin de réconfort de son bébé. Même chose quand un bébé demande constamment les bras: il n'est pas en train de vous manipuler, il est probablement en pleine crise d'anxiété de séparation (ce qui est un très bon signe puisque ça signifie que le lien d'attachement est fort) et a besoin de savoir que vous êtes toujours là pour lui. Mon secret dans cette situation: le porte-bébé!
  • Qu'il ne sert à rien de laisser pleurer un bébé pour qu'il apprenne à faire ses nuits (dressage du sommeil). En fait, un bébé n'a pas du tout les mêmes cycles du sommeil que ses parents, et il se réveille donc beaucoup plus fréquemment. C'est normal et ce n'est pas au bébé de s'adapter, mais à l'adulte de le faire. Il ne faut jamais oublier qu'un bébé n'a qu'un seul moyen pour se faire comprendre et c'est de pleurer. Si vous le laissez pleurer et donc que vous refusez de répondre au besoin qu'il exprime, certes, il finira par se taire (au bout de quelques jours) mais pas pour les bonnes raisons. Il n'aura pas appris à s'endormir seul, il aura appris que personne n'est là pour lui, et cela créé une très grosse angoisse qu'il n'est pas en mesure de gérer et qui se traduira probablement par des troubles anxieux plus tard.
  • Que les punitions sont inutiles et inefficaces. Souvent, quand un enfant a un mauvais comportement, on pense à corriger le comportement et c'est tout. Or, il faut considérer le mauvais comportement comme le symptôme d'un sentiment. Votre enfant frappe un ami parce que ce dernier lui a pris son jouet? Au lieu de le punir d'avoir frappé et d'ignorer son sentiment d'injustice, dites-lui plutôt que vous comprenez sa frustration de s'être fait voler son jouet, mais que frapper son ami n'est pas une bonne façon de régler le problème. Apprenez-lui à dire «non, c'est à moi». Intervenez aussi auprès de l'ami qui a volé le jouet en lui expliquant qu'il faut attendre son tour et qu'il pourra jouer avec le jouet quand il ne sera plus utilisé. De cette façon, votre enfant se sentira compris dans ses émotions. Si vous ne faites que le punir, il apprendra surtout à ne pas se faire prendre sans toutefois distinguer ce qui est Bien de ce qui est Mal.
  • Qu'il ne sert à rien d'imposer une routine stricte à un enfant, il faut plutôt suivre son rythme. Il y a des jours où vous n'avez pas envie de dormir et d'autres où vous passeriez la journée au lit? C'est la même chose pour votre bébé. Il est inutile d'essayer d'endormir un bébé (même si c'est l'heure de la sieste) s'il ne présente aucun signe de fatigue, comme il ne sert à rien de tenter de le tenir éveillé s'il est épuisé. Apprenez à connaitre les signaux de votre bébé et suivez son rythme, tout sera tellement plus simple.
  • Qu'en enfant qui fait une crise au resto, à l'épicerie ou dans quelconque endroit public n'est pas en train d'exiger des bonbons (même si c'est ce qu'il dit), il est juste complètement dépassé par la sur-stimulation et ne sait pas où diriger son énergie. Le secret? Occupez et impliquez votre coco. Au resto, ayez toujours un livre, un jouet ou même des trucs à grignoter pour l'occuper. À l'épicerie, laissez le jouer avec des articles qu'il ne peut endommager (une boîte de conserve fera l'affaire) ou s'il est un peu plus vieux, préparez-lui une liste juste pour lui avec des images, il aura ainsi pour mission de trouver tous les articles sur sa liste. Oui, c'est plus d'organisation, mais vous serez récompensés par sa bonne humeur et par la légèreté de l'ambiance!
  • Que le cododo est loin d'être aussi dangereux qu'on nous le laisse croire, et même que c'est bénéfique pour un bébé. Quand on y pense, nous sommes des mammifères, et il n'y a pas un humain plus près de ses instincts animal qu'un bébé humain. Connaissez-vous un seul bébé mammifère qui dort seul, loin de sa fratrie ou de sa mère? Moi non plus. Pourquoi on imposerait à un bébé d'aller contre sa nature alors? Dormez avec lui, ça le réconforte et ça va vous faciliter la vie pour l'allaitement! Si vous n'avez pas besoin de vous lever à chaque réveil de votre coco pour le faire boire, vous serez bien plus reposée le lendemain!


Au final, ma bibliothèque est bien remplie, et ce n'est qu'un début. Toutes mes lectures me sont des atouts précieux. Ils me permettent de me faire une tête sur des situations avant qu'elles ne se présentent, et donc je me sens bien (et mieux) outillée le moment venu. Si j'agissais sur l'impulsion du moment, probablement que mes interventions ne seraient pas à la hauteur de la mère compréhensive, attentive, enjouée, relaxe, «guidante» que je veux être. L'instinct, c'est bien; l'instinct et la connaissance, c'est mieux!

mardi 12 mai 2015

J'suis fatigué

Mise en contexte: Papa-Hibou a un emploi exigeant. Il travaille souvent le soir pour régler des problèmes, il a beaucoup de responsabilité sur les épaules, il est sur appel 24h/24.

Aujourd'hui, il travaillait de la maison (vive l'informatique, il peut travailler à distance!) et a fini tard (18h30). Quand il a eu terminé et qu'il est enfin venu nous rejoindre, Bébé-Hibou et moi, j'étais contente qu'il puisse passer un peu de temps avec son fils avant le dodo.

Autre mise en contexte: la semaine, il est en charge du bain; la fin de semaine, c'est ma job.

Quand j'ai regardé mon fils et que je lui ai dit «t'es chanceux mon coco, Papa a fini de travailler et va pouvoir passer un beau moment avec toi pour ton bain», mon chum m'a regardé, l'air un peu trop piteux et m'a répondu: «ah non, pas ce soir, j'suis fatigué».

Ah ben VIARGE!

Moi là, j'peux pas décider de pas me lever un matin parce que je suis fatiguée. Je ne peux pas décider de ne pas faire manger le p'tit parce que ça ne me tente pas, je n'ai pas le droit d'être trop fatiguée pour changer une couche, donner du réconfort, jouer, lire des histoires. Je ne peux pas décider de bafouer ma job de mère sous prétexte que je manque de sommeil. Pourquoi lui il pourrait?

Moi aussi, des fois, j'aurais besoin de respirer, de dormir, mais j'peux pas. Anyway, j'suis juste une mère au foyer. J'fais rien qu'ça moi, me reposer.

Fin de la montée de lait.

PS: règle générale, Papa-Hibou est très impliqué auprès de son fils. Il joue beaucoup avec lui, le porte, etc. Aujourd'hui est un évènement isolé. Frustrant certes, mais isolé. Jusqu'à sa prochaine journée épuisante.

jeudi 23 avril 2015

La crème du docteur Newman, version maison sans prescription!

Allaiter comporte parfois son lot d'inconforts, et quand on a à coeur de donner du lait maternel à notre enfant, les blessures deviennent pénibles à endurer. En ce qui me concerne, ce sont les dents de mon coco qui me font serrer des poings pendant les boires. Il a malheureusement réussi à me blesser, et il me fallait vite une solution puisque chaque tétée empirait le problème et accentuait la douleur.

J'ai parlé à ma pharmacienne de la crème du docteur Newman, j'avais entendu qu'elle était miraculeuse pour les douleurs liées à l'allaitement. Il semblerait que cette crème nécessite une prescription, mais ses composantes (ou des équivalents) sont en vente libres. Bingo!

Je vous partage donc une recette qui pourrait bien sauver votre allaitement, avec des produits que vous avez probablement déjà dans votre pharmacie.

Vous aurez besoin de:
- Antifongique (Canesten, Clotrimaderm ou autre)
- Onguent antibiotique (Polysporin)
- Crème d'hydrocortisone.

Il suffit de mélanger les 3 ingrédients à parts égales et d'appliquer la crème ainsi obtenue en couche mince deux fois par jour, après une tétée.

La crème se conserve très bien dans un petit contenant.

Vous m'en donnerez des nouvelles!

mardi 21 avril 2015

Quand t'as le sentiment d'être un truck de vidange, t'es dans la mauvaise direction

Depuis quelques semaines, Bébé-Hibou est difficile à vivre. J'imagine que c'est une passe normale et que ça va passer. Reste qu'en ce moment, je ne vois pas le bout et que souvent, j'en ai marre.

Il pleure beaucoup, se plaint tout le temps, n'est jamais heureux. Demande à être pris, puis à être remis par terre, et encore, et encore. Demande Papa, puis veut plutôt Maman, encore et encore. Est fatigué, mais refuse de dormir. Refuse de manger. Se met constamment en colère et fait des gestes violents (lance des objets brusquement en hurlant, se débat...). J'ai beaucoup de mal à garder ma patience, ma bienveillance, et surtout ma philosophie maternante dans cette situation qui n'en finit plus.

La semaine dernière, complètement à bout, ayant besoin d'une pause, j'attendais la sieste avec impatience. Le moment venu, bébé refuse de dormir. Je l'ai déposé dans son lit malgré ses protestations, et j'ai quitté la chambre, un sentiment proche de la rage au ventre.

Il a pleuré à s'époumoner, hurlé du plus fort qu'il pouvait. Et je l'ai laissé là. J'ai pas d'excuse, mais j'en avais ma claque. Au bout de 15 minutes, je me raisonne et me souviens que le laisser-pleurer n'est pas une solution acceptable, jamais. Je suis allée chercher mon bébé tout rouge, les yeux bouffis, morveux et baveux de pleurs paniqués, et il a fait sa sieste sur moi.

Mais ce fut une grave, très grave erreur de le laisser pleurer comme ça, en panique. Maintenant, il a peur de son lit. Quand je veux le coucher, dès que j'esquisse le mouvement de le déposer, il se remet à paniquer et à hurler. Même s'il était profondément endormi dans mes bras au départ. Il se réveille en sursaut et hurle. Depuis près d'une semaine donc, il dort sur moi, jour et nuit. Je m'en veux horriblement, j'ai l'impression de l'avoir traumatisé avec mon besoin de respirer.

Ma pharmacienne m'a conseillé le 5-10-15. Hors de question.

Son employée m'a parlé de la technique de la chaise, qui consiste à laisser bébé dans son lit, mais à rester assise près de lui jusqu'à ce qu'il s'endorme, sans lui parler. Puis de reculer la chaise au fil du temps jusqu'à être à l'extérieur de la chambre. Je trouvais ça déjà un peu mieux comme solution, et j'ai décidé de tenter le coup, sauf que moi je chanterais sa berceuse.

1h30. 1h30 à le regarder hurler, s'époumonner, paniquer malgré ma présence que je voulais la plus réconfortante possible. Je chantais doucement sa berceuse qu'il ne pouvait entendre que lorsqu'il reprenait son souffle, je faisais des shhh en le regardant le plus tendrement possible. Au bout d'1h30, il s'est endormi, mais d'épuisement d'avoir tant pleuré. Un sommeil nerveux. J'ai eu beaucoup de mal à sortir de la chambre, il vérifiait ma présence constamment. Il avait beau dormir, j'avais quand même échoué à ce qu'il se sente en sécurité dans son lit.

Je me suis dit que la fois suivante allait être mieux, mais je n'étais quand même pas fière de moi, je n'avais pas consolé mon coco. La fois suivante a été pire que la première. Au bout de 2h de pleurs, pleine de pitié pour mon coco mais surtout de culpabilité d'être si cruelle, j'ai cédé (ou plutôt je nous ai respecté mon fils et moi) et je l'ai amené avec moi pour qu'il finisse sa nuit. Et je me suis fait une promesse qui va devenir ma ligne directrice pour son éducation: si une «méthode» me fait me sentir comme un truck de vidanges, c'est que ce n'est pas la bonne chose à faire.

Et maintenant, en plus de la passe de comportement difficile de mon coco, je dois traiter l'insécurité que j'ai créée. Et je dois me souvenir que si j'ai envie de respirer, ça ne doit pas être aux dépends de Bébé-Hibou, sinon je vais en payer le prix pour une durée indéterminée... Et je le mérite.

mercredi 25 mars 2015

Mon bébé de 9 mois mange de la poutine

Chère bonne femme abasourdie que j'ai vue me regarder de travers à la foire alimentaire du centre d'achat, j'ai bien vu que tu me jugeais négativement avec tes grands yeux indiscrets, insistants et révoltés quand j'ai donné un peu de poutine à mon joyeux bambin de neuf mois.

J'imagine, chère bonne femme, que tu fais partie de ces mères qui ont élevé leurs enfants sans jamais leur donner autre chose que de la nourriture bio, et donc le fait que je te voie dans la file d'attente du Valentine est une pure coïncidence et n'a rien à voir avec ton mode de vie. Bienvenue au club!

Sache, chère bonne femme, que mon fils de 9 mois mange exactement la même chose que ses parents et que, pour lui, nous avons revu nos habitudes alimentaires. Pour lui, nous mangeons beaucoup plus de légumes qu'auparavant, je m'assure de concevoir des menus qui contiennent tous les groupes alimentaires, nous utilisons moins de gras, de sucre et de sel que nous en avions l'habitude. Tout, chez nous, est fait maison: je suis fière de dire que je n'ai jamais donné de petit pot à Bébé-Hibou, et tous les repas que nous consommons sont faits par nous de A à Z. Pas de p'tite sauce en sachet, pas de repas congelés/en canne, uniquement des ingrédients de base.

Mais on est humain, et des fois, on aime ça se gâter. La majorité du temps, on le fait avec un brownie frais quand le p'tit est couché, parce qu'on sait trop bien qu'il va nous en demander s'il nous voit en manger. Avant la naissance de Bébé-Hibou, on avait l'habitude de se bourrer la face dans la malbouffe de temps à autres, habitude qu'on a presque totalement abandonné. Parce qu'on réalise, avec l'obligation de donner une partie de notre repas à notre progéniture, qu'il n'y a absolument rien de bon là-dedans.

Quand tu m'as vue avec mon bébé et ma poutine, chère bonne femme, du haut de ta face pleine de jugement, tu ne savais pas que c'était ma première poutine (et malbouffe du genre) depuis que mon fils mange. Tu ne savais pas non plus que même si je lui avais préparé un super lunch boosté aux vitamines, il n'en aurait pas voulu parce que ça ne serait pas venu de mon assiette. Et par-dessus tout, chère bonne femme, tu ne sais absolument rien de comment mon fils est nourri à la maison, et tu ne sais pas que pour lui, je me prive de petites gâteries qui sont devenues rares au point d'être inoffensives.

Alors oui, j'ai donné de la poutine à mon bébé de neuf mois pour la première fois. La deuxième ne sera pas de sitôt, mais il y en aura certainement une, et une autre. Parce qu'une vie équilibrée passe par le déséquilibre, et qu'une bonne poutine, c'est peut-être pas bon pour l'organisme, mais ça l'est pour le moral.

Sur ce, bourre-toi la face dans tes hotdogs au ketchup. J'imagine que pour toi aussi, une fois n'est pas coutume.

lundi 16 mars 2015

Une première oeuvre d'art

Papa-Hibou commande souvent sur Internet. La dernière fois, son colis est arrivé dans une immense boîte. Il fallait lui trouver une utilité!

J'ai décidé d'en faire un outil de bricolage anti-dégât. La place idéale pour se beurrer sans salir autour. Bébé-Hibou allait faire sa première oeuvre d'art.

Si vous n'avez pas de boîte géniale comme la mienne, une nappe fera l'affaire pour protéger votre plancher. Sinon, vous aurez besoin d'une toile et de peinture aux couleurs de votre choix. Moi j'ai pris ce qui fonctionnerait le mieux pour décorer mon salon (oui oui).

Laissez simplement tomber de la peinture sur la toile au gré de votre fantaisie, donnez la toile à votre petit, et laissez-le s'amuser. Ensuite, bon bain!




lundi 9 mars 2015

C'est la fin de semaine tous les jours

Sans me le dire, je sais que Papa-Hibou le pense, sans mépris ni jalousie. Je sais que pour lui, c'est un fait que pour moi, c'est la fin de semaine tous les jours.

Il a raison dans un sens. Je n'ai pas d'horaire, je vis tous les jours au rythme de mon fils. Je n'ai pas la pression de répondre à des «dead lines» précis. C'est vrai que je perds la notion du temps et que j'essaie autant que possible d'écarter le stress de ma vie. Mes plus gros projets sont de faire les courses ou de me taper une journée de lavage. Ma plus grosse inquiétude est de me demander ce que je vais préparer pour le souper. Pour le reste, c'est Bébé-Hibou qui décide: l'heure des repas, de jeu, de sieste, etc. C'est aussi lui qui décide s'il est de bonne ou de mauvaise humeur, et c'est à moi de faire avec.

L'envers de la médaille

Si c'est la fin de semaine tous les jours, ça veut aussi dire que si un matin Bébé-Hibou décide de se lever à 5h30 pour X raison, ben je dois aussi me lever à 5h30 alors que Papa se prélasse jusqu'à 8h00 parce que c'est samedi matin. Comme samedi dernier quand il s'est réveillé en hurlant, super bougon parce que deux dents étaient en train de percer.

Au réveil de Papa, Bébé-Hibou est claqué, c'est l'heure de la sieste, ben oui déjà. Et Papa-Hibou, en plus d'avoir fait la grasse matinée, d'avoir pu se réveiller tranquillement, peut prendre son café en paix, lire ses courriels sans se faire hurler dessus, manger son déjeuner sans avoir à se lever 25 fois entre deux bouchées pour répondre aux besoins de son fils.

Et pendant que Bébé-Hibou fait la sieste, je ramasse les restes du déjeuner, lave la chaise haute pour qu'elle soit prête pour le diner, me prépare un deuxième café en espérant le boire chaud, coupe les griffes du chien, nettoie la litière des chats, sors les poubelles...

Je sais que Papa-Hibou a de grosses responsabilités au boulot, il travaille fort et ça lui demande beaucoup d'énergie. Je sais que pour lui, la fin de semaine le fait décrocher de son quotidien. Que pour lui, mes p'tites tâches ménagères sont de la p'tite bière à côté de ce qu'il accompli quotidiennement au travail. Mais...


Ce que je lui envie

Le fait de pouvoir décrocher de son quotidien toutes les semaines. (Il y a plus de 8 mois maintenant que je suis ancrée dans le même quotidien, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24)

Le fait de pouvoir dormir toutes ses nuits sans interruption (ça se passe d'explication)

Le fait de pouvoir se coucher tard s'il le désire (dans mon cas, c'est une mauvaise idée. Bébé-Hibou ne fera pas la grasse matinée pour m'accommoder)

Le fait de pouvoir se réveiller au son de la musique douce qu'il a choisie comme réveille-matin. (Je me réveille au son d'un hurlement soudain et pressant)

Le fait de pouvoir «snoozer» autant de fois qu'il le désire. (Si je ne me lève pas au premier appel de mon fils, je prends le risque de vivre avec sa mauvaise humeur toute la matinée)

Le fait de pouvoir s'asseoir pour manger, et de manger tout son repas sans se lever.

Le fait de pouvoir manger sans se faire hurler dessus, même s'il est limité dans le temps au travail.

Le fait de pouvoir avoir une vie sociale, même si c'est au travail. (Mes amis les plus proches habitent à deux heures de route, même chose pour la famille. Ma vie sociale quotidienne se limite aux médias sociaux et aux caissières quand je fais mes courses)

Le fait de pouvoir s'isoler des cris au sous-sol. (Peu importe l'humeur de Bébé-Hibou, j'ai pas le choix de faire avec et de rester avec lui. La gestion de crise, c'est ma job)

Le fait d'être avec fiston uniquement, ou presque, quand il est joyeux et joueur (voir l'explication précédente)

Le fait que son linge soit lavé et plié, que la maison soit à peu près entretenue, que les courses soient faites sans qu'il ait eu à lever le p'tit doigt.

AJOUT:

Le fait de pouvoir prendre une douche sans se presser, sans entendre hurler, sans devoir constamment ouvrir la porte et faire des coucous pour divertir fiston

Le fait de pouvoir aller faire sa petite affaire aux toilettes en paix

etc.

Maman et fière de l'être

Mais j'ai aussi l'immense privilège de voir mon fils évoluer à chaque jour. Je vois notre relation s'intensifier et notre communication s'améliorer, je vois ses expressions de plaisir, je l'entends gazouiller, je découvre les aliments qu'il préfère, ce qui le captive. Je vois que pour lui, je suis tout.

Et pour  tout ça et bien plus encore, je ne veux être nulle part au monde si ce n'est près de mon fils. Oui c'est dur, oui j'ai besoin d'un break parfois, oui j'envie souvent papa. Mais je suis une maman, et je suis fière de ce que je suis, et je suis surtout fière d'élever mon fils moi-même. Je suis fière de ce qu'il accomplit tous les jours. Je suis fière de faire tout en mon pouvoir pour en faire un enfant confiant, heureux, curieux, affectueux, respectueux...

Je suis fière d'avoir fait pause sur ma vie pour me consacrer à celle de mon fils, sauf que vivre chaque jour comme si c'était la fin de semaine, c'est pas reposant pour autant. Aussi bien dire que c'est tous les jours un jour de semaine.

dimanche 8 mars 2015

Muffins aux pommes avec céréales de bébé

Vous aurez pu le constater dans mes recettes précédentes, j'adore incorporer les céréales de bébé afin d'ajouter plus de vitamines et de nutriments à ce que je cuisine pour Bébé-Hibou. Aujourd'hui, je vous propose une recette de muffins aux pommes que j'ai adapté à partir de celle de Trois fois par jour.




Ingrédients secs:

- 3/4 tasse de farine tout usage (ou autre)
- 1 1/2 tasse de céréales pour bébé au choix (j'ai choisi les céréales d'avoine aux pommes et à la cannelle)
- 1 tasse de flocons d'avoine à cuisson rapide
- 1/2 c. thé de poudre à pâte
- 1/4 c. thé de bicarbonate de soude
- Une pincée de sel

Ingrédients humides:

- 1 tasse de compote de pommes non sucrée
- 1/2 tasse de cassonade ou de sirop d'érable
- 1 oeuf
- 1/4 tasse d'huile végétale
- 1 pomme pelée et coupée en petits dés

1- Mélangez les ingrédients secs dans un grand bol.
2- Mélangez les ingrédients humides dans un autre bol en incorporant les morceaux de pomme en dernier.
3- Incorporer le mélange humide dans le mélange sec, et bien mélanger pour former une pâte.
4- Pour des minis-muffins, mettre 1c. à soupe de préparation dans chaque trou. Pour des muffins réguliers, mettre 1/4 tasse.
5- Envoyer au four à 350F pendant 20 minutes ou jusqu'à ce qu'un cure-dent inséré au centre ressorte propre.

Donne 48 mini-muffins ou 12 muffins réguliers.


vendredi 6 mars 2015

Quel type de maman êtes-vous?

Avez-vous vu ce vidéo? Il présente avec humour et exagération deux types de mère: la «maman-qui-désinfecte-tout-et-qui-fait-tout-pour-écarter-son-bébé-des-blessures-potentielles» et la «maman-relaxe-qui-ne-s'en-fait-pas-trop-avec-les-microbes-et-qui-laisse-son-bébé-explorer-au-risque-qu'il-tombe».

Sans même réfléchir, je fais clairement partie de la deuxième catégorie. Et je l'assume pleinement, premièrement parce qu'une maison avec des enfants, ça ne peut pas être impeccable, et je refuse d'être obsédée par la brillance des lieux. Deuxièmement, je sais pertinemment que même si mon fils vit dans l'endroit le plus propre et désinfecté du monde, il finira par se foutre une grosse poignée de sable dans la bouche dès que j'aurai le dos tourné. Troisièmement, comme toute mère, je ne veux pas que mon enfant souffre, mais je crois aussi qu'il doit faire ses propres expériences, vivre et apprendre de ses erreurs, ce qui implique de tomber quand il est trop aventurier. Quatrièmement, je veux que mon enfant cultive sa curiosité, et ce n'est pas en l'empêchant de faire ses expériences que cela arrivera.


Une liberté sous supervision

J'ai un immense plaisir à laisser Bébé-Hibou se promener à sa guise dans la maison, à tout découvrir, à tout explorer. Bien sûr, les lieux sont sécurisés, les prises électriques sont bouchées, les armoires qu'il ne doit pas ouvrir sont bloquées, la bouffe des animaux est inaccessible. Pour le reste, amuse-toi mon homme! J'ai vraiment l'impression de stimuler son autonomie ainsi, et c'est beau à voir comment il est heureux de découvrir de nouveaux lieux. Et à moins qu'il fasse quelque chose de potentiellement dangereux ou dégueu (comme jouer dans la poubelle ou dans la toilette...), je le laisse aller, tout en gardant l'oeil sur lui.

Par exemple, hier, j'avais un rendez-vous d'entretien chez le concessionnaire. J'avais amené ma poussette, mais veut-veut-pas, c'est long pour un bébé. Ben je l'ai mis par terre dans la salle de montre. Il y avait quelques traces de bottes ici et là, mais en général c'était pas mal propre. Et à le voir gambader aussi joyeusement que sa démarche à 4 pattes le lui permettait, j'étais fière mais surtout émue qu'il s'aventure loin de moi avec autant de confiance, me lançant un regard de temps à autre pour voir si je le suivais toujours. On a même joué à la cachette autour des immenses pick-up, émerveillant en même temps le personnel sur place. J'ai su hier que j'étais sur la bonne voie pour inculquer à mon fils la confiance en lui qui lui sera nécessaire pour affronter la vie. Je me foutais bien de ses mains et de ses vêtements sales comparativement à la joie et la fierté de son regard.


Une maison viable, sans plus

Pour le ménage? Ben j'fais le lavage quand il faut, La vaisselle après chaque repas, le balai tous les soirs mais uniquement sous la table à diner. La salle de bains toutes les semaines. L'aspirateur quand ça me tente (quand des minous de poils de chats se promènent), je lave le plancher quand je suis tannée de voir les traces de bouffe sous la table, Je ne me souviens même plus de la dernière fois où j'ai lavé mes fenêtres, mais à quoi ça sert de le faire puisque Bébé-Hibou va se remettre les mains dedans directement après que j'aie terminé? La maison n'est pas un taudis pour autant. c'est très viable, sans être impeccable. Et c'est parfait comme ça.

N'empêche, je suis tombée sur une conversation ce matin où une maman demandait à quelle fréquence on tassait les gros électros pour nettoyer. Les réponses variaient de chaque semaine (!), chaque mois, 2 fois par année... Je n'ai jamais osé répondre que je le faisais uniquement lors des déménagements. Je nettoie où ça parait, où on circule... Personne se rendra compte du derrière de mon frigo! Je me suis vraiment sentie dégueue en lisant tout ça.

Pis au final, ben j'm'assume. J'suis pas une maniaque de la propreté, ni une control-freak de la sécurité. J'veux juste m'amuser avec mon fils. Le reste n'a pas d'importance.

mercredi 4 mars 2015

Un beau rêve

J'ai fait un beau rêve la nuit passée. J'aimerais tellement que ce soit possible.

J'ai rêvé que j'étais retournée au travail, que j'enseignais dans mes propres groupes au secondaire, dans ma matière. Déjà, c'est beaucoup pour moi qui n'ait fait que de la suppléance depuis l'obtention de mon diplôme en enseignement. Mais il y a mieux dans ce rêve. J'enseignais et je ne m'ennuyais pas de mon bébé, je ne m'inquiétais pas de lui parce qu'il était avec moi, confortablement installée dans un porte-bébé dorsal, dormant ou observant selon ses envies. Quand il était plus joueur, je le mettais simplement dans un coin de la classe spécialement aménagée pour lui. Je changeais ses couches et le faisait boire pendant les pauses... Wow!

Puis, je me suis réveillée et je me suis mise à songer réellement à négocier ce type d'arrangement avec ma commission scolaire. Parce que tsé, des fois, j'aimerais ça sortir de chez nous pour faire autre chose. Mais je ne veux pas me séparer de mon bébé non plus.

Et je me suis mise à rationaliser: les crises de bébé pour X raisons, les virus dans les écoles, le fait que Bébé-Hibou ne serait pas toujours collaborateur et ne me laisserait pas toujours travailler, les élèves qui seraient facilement déconcentrés par son charme (oui oui!), les élèves plus difficiles/imprévisibles...

Finalement, c'était un beau rêve, mais ça va demeurer un rêve...

mercredi 25 février 2015

L'allaitement, c'est dépassé.

Quand j'ai lu ce texte écrit par un papa, les bras me sont tombés! La seule chose positive qui en ressort, c'est que le père en question veut sincèrement s'impliquer au maximum dans la vie de son enfant. MAIS, il considère l'allaitement comme un obstacle à son implication, et ses arguments me font friser le poil des jambes!

Voici quelques phrases tirées de son texte:

«Je sais que le lait maternel est vraiment bénéfique pour le bébé, mais les laits artificiels s’en rapprochent de plus en plus. Ils sont très bien faits.»
Ils sont sûrement très bien faits, mais ils ne seront jamais aussi bons que le lait maternel, ce dernier étant constamment en train de changer selon les besoins du bébé. Le lait n'est pas le même selon l'âge du bébé, la fréquence des boires, et même du début à la fin de la tétée. Croire que les laits maternisés sont aussi bons ou presque que le lait maternel, c'est aberrant! 

« Et puis, d’après ce que j’ai entendu, il faut allaiter au minimum six mois pour qu’il y ait un impact sur la santé de l’enfant.»
Qu'il donne ses sources! Dès la première tétée de colostrum, un bébé tire des bienfaits considérables!

« je trouve que l'allaitement est incompatible avec le monde dans lequel on vit. Je ne vois pas très bien comment une femme peut continuer à donner le sein, tout en reprenant le travail.»
D'où les congés parentaux? Je conçois que l'allaitement est plus compliqué quand la maman retourne au boulot, mais normalement cela ne se fait pas avant plusieurs mois, mois pendant lesquels elle peut allaiter son bébé facilement.

«Ce qui me gène surtout dans l'allaitement, c’est que la femme doit faire le boulot»
Ce qui laisse tout le temps à l'homme d'accomplir d'autres tâches domestiques et qui sera tellement apprécié par maman! 

«Je pense aussi que si ma femme avait continué à allaiter, cela aurait pu compliquer notre vie de couple. Pour moi, la poitrine représente la sensualité, la sexualité. Ce n’est pas quelque chose qui appartient à ma fille»
Ça prend bien un homme pour dire ça! Avant même que les seins deviennent des objets sexuels, ils étaient la source de l'alimentation des bébés. Ils appartiennent au bébé dès la conception puisque les seins se préparent déjà à nourrir le nouveau-né. Cet homme qui semble aimer tellement son enfant devrait concevoir que son enfant pourrait tirer beaucoup plus de bienfaits des seins de sa femme que lui-même!

mardi 24 février 2015

Craquelins de type «Biscuit Soda» version bébé

Bébé Hibou adore les biscuits Soda. Et c'est super pratique pour le faire patienter pendant que je prépare son repas. Mais je me suis mise à m'inquiéter de leur valeur nutritive quand j'ai constaté qu'il en avait mangé presque toute une boîte en une semaine... J'ai donc décidé d'en faire avec des céréales pour bébé afin qu'il grignote quelque chose qui est un peu meilleur pour lui.



Ingrédients:
- 1 tasse de farine tout usage
- 2 tasses de céréales pour bébé (j'ai utilisé celles au blé)
- 1/2 c. thé de bicarbonate de soude
- 1/2 c. thé de sel
- 1/4 tasse de shortening végétal
- 3/4 tasse de lait (j'ai utilisé du lait de vache, mais je serais curieuse de savoir si ça fonctionne avec du lait de soya, d'amande, préparation pour nourrissons, ou même du lait maternel pour accommoder les bébés intolérants aux protéines bovines. Si vous faites le test, merci de me donner vos commentaires sur ma page Facebook).

- Mélanger les ingrédients secs dans un grand bol, puis incorporer le shortenig végétal à la fourchette jusqu'à une texture granuleuse.
- Former un puits, et ajouter le lait d'un coup. Mélanger puis pétrir jusqu'à l'obtention d'une belle pâte homogène.
- Abaissez la pâte sur une surface enfarinée jusqu'à une épaisseur de 2-3mm (les miens sont trop épais à mon goût)
- Couper les biscuits à l'aide d'un couteau à pizza, ou si vous avez des enfants plus vieux, c'est l'heure de sortir les emportes-pièces.
- Placez les biscuits sur une plaque recouverte de papier parchemin, faire des trous avec une fourchette.
- Envoyez au four à 375F pour 12 minutes, ou jusqu'à ce qu'ils soient dorés.

Ils seront encore mous à la sortie du four, mais laissez-les sécher à l'air si vous les voulez bien secs. Conservez dans un plat hermétique ou au congélateur.


Ouate de Phoque sur Facebook



J'en reviens juste pas... Non mais faut-tu être complètement ignorante pour poser une telle question? Dans quel monde vit cette mère pour ne pas être au courant des effets néfastes de la cigarette? Je suis tellement outrée par cette question que j'en perds mes mots, C'est juste n'importe quoi! Pauvre enfant!

lundi 23 février 2015

Bébé aussi a besoin de respirer

Bébé-Hibou aura 8 mois demain, déjà! 8 mois de bonheurs au pluriel certes, mais 8 mois de nuits massacrées, de ménage qui s'accumule, de lavage toujours à refaire. 8 mois d'amour infini, d'inquiétude, de remises en questions, de lecture sur les bébés, etc. 8 mois où parfois, j'aurais eu besoin d'un break, sans en avoir.

En 8 mois, Bébé-Hibou ne s'est jamais fait garder. Parce que c'est un bébé-à-maman, qu'il panique quand il voit des étrangers, que nos familles et amis habitent loin et que la distance en fait des étrangers pour lui. Que la perspective de le faire garder alors qu'il a besoin de moi m'enlève toute envie de prendre du temps juste pour moi. Même quand je n'ai pas le choix de le laisser à Papa-Hibou pour X raison (ce qui se compte sur les doigts d'une main), je me presse, je ne suis pas capable de décrocher, je sais au plus profond de moi que mon bébé me demande et je ne peux pas supporter de ne pas répondre à son besoin. Comme de fait, dès mon retour, Bébé-Hibou me fait comprendre par ses pleurs et ses bras tendus que je lui ai terriblement manqué. Et cette image me hante quand j'aurais donc besoin de respirer un peu.

Mais je me confesse, je ne le fais pas garder aussi parce que je n'ai pas confiance. Ça me tue de juste imaginer l'abandonner à quelqu'un qui, peut-être, n'aura pas ma patience, serait porté à le laisser pleurer, ne lui donnerait pas des bonnes choses à manger, ne ferait pas bien sa routine.... ne serait pas moi.

Alors Bébé-Hibou nous suit partout: à l'épicerie, en promenade, dans les magasins, chez des amis, etc. On pense nos sorties en fonction de ses besoins: sa nourriture, un endroit pour le changer, les siestes, la poussette, la température, etc. c'est juste un peu plus d'organisation, mais c'est devenu naturel.

Et je vois sur les médias sociaux des mamans qui font garder leur bébé pour aller faire l'épicerie, pour sortir avec des amis, pour une soirée d'amoureux, pour dormir, pour avoir la paix. Je suis bien placée pour comprendre le besoin de respirer, mais j'avoue avoir du mal à comprendre la nécessité de faire garder son bébé chaque semaine pour faire des commissions. Ça aime tellement ça voir des nouvelles choses un bébé! Bébé-Hibou adore aller magasiner, il charme toutes les vendeuses sur son passage, tripotte tout ce qui se trouve à proximité (alors je prends toute la place dans les allées parce que je me place au centre, là où ses petits bras ne peuvent rien atteindre!) et on joue, on rit, on fait des bêtises. Un rire de bébé, ça rend les gens heureux.

Finalement, je trouve que de faire garder un bébé très souvent pour respirer, ça empêche de créer des moments privilégiés. Rien n'empêche de changer d'air AVEC Bébé. Lui aussi, ça lui fait du bien de sortir de la maison et de faire quelque chose de nouveau.

Alors quand j'en ai ma claque de mon bébé, je sors, mais avec lui. Et on s'en va s'amuser. Et finalement, je me rends compte que ce n'est pas de mon bébé que j'ai besoin de me détacher, mais du fait que je ne suis pas capable de faire mes tâches à la maison parce qu'il a besoin de mes bras tout le temps. En sortant, le ménage ne se fait pas, mais au moins, je ne le vois pas!

mercredi 18 février 2015

Mes apprentissages de nouvelle maman #21 à 30

#21- Même si certaines journées semblent interminables, à chaque fois qu'il est temps de changer la page du calendrier, j'ai le sentiment que je venais juste de le faire.

#22- Peu importe l'atrocité de la nuit, Bébé ne s'en souvient pas. Il est prêt à commencer et vivre sa journée comme d'habitude. Tant pis pour la fatigue de maman.

#23-  Le sommeil est une obsession: routines des siestes, nombre d'heures totales pour la nuit, ce qui a influencé le tout pendant le jour, etc.

#24- Tout ce qui ne ressemble pas à un jouet est mille fois plus intéressant.

#25- Pouvoir faire la vaisselle et reléguer Bébé à Papa pour une quinzaine de minutes est digne d'une séance de thérapie.

#26- La remise en questions fait partie du quotidien. Vouloir bien faire mène ma vie.

#27- Ma pharmacienne est devenue ma meilleure amie

#28- Faire une sieste avec bébé suppose un réveil brutal (claque dans le visage, coup de pied dans le ventre, hurlement soudain et strident)

#29- Le cliché «ça grandit vite» prend tellement de sens. Chaque journée réserve de nouveaux exploits.

#30- Quand la journée a été horrible, le simple fait de voir bébé s'endormir paisiblement suffit à retomber violemment en amour avec lui, et de se dire que finalement, la journée n'était pas SI pire que ça.



mardi 17 février 2015

Quand les priorités changent

Avant d'être mère d'un adorable petit bonhomme, j'étais une amoureuse inconditionnelle du monde animal. Il était clair dans mon esprit que les animaux feraient toujours partie de ma vie. Depuis que je suis avec Papa-Hibou, nous avons d'ailleurs adopté deux chats et un chien.

Tous ces animaux ont été adopté en sachant qu'un jour, ils vivraient avec nos enfants. Mes chats sont donc dégriffés et on a tout fait pour qu'ils apprécient la compagnie humaine. Pour mon chien, j'ai suivi des cours de dressage pendant deux ans, j'ai investi beaucoup de temps et d'argent pour en faire un animal obéissant, amical avec les enfants, bref, un futur compagnon de jeu inoffensif pour mes enfants.

Quand je voyais passer des annonces de gens qui voulaient se débarrasser de leurs animaux prétextant l'arrivée d'un bébé, ça m'enrageait. Pourquoi ils n'y avaient pas pensé avant de se reproduire? Je me suis juré de ne jamais faire partie de ces gens.

Puis, Bébé-Hibou est arrivé. J'étais persuadé que tout se déroulerait bien avec les animaux. Les chats s'en sont complètement foutu. Mais mon chien, ouf... C'est comme si j'avais amené un nouveau jouet à la maison, mais que je lui refusais l'accès. Elle agissait exactement comme quand je mets un biscuit sur le sol et que je la fais attendre, elle attend juste le «ok, vas-y» pour se précipiter dessus.

Ben elle regardait mon bébé exactement comme ça. Elle attendait que je lui donne le «ok». Pendant des semaines, elle était hyper surexcitée, ne comprenant pas que je mette autant de temps avant de lui dire qu'elle pouvait ramasser son nouveau cookie. Les bras pleins, une césarienne récente qui restreignait mes mouvements, j'ai dû la contrôler comme je pouvais en la repoussant avec mes pieds. Ça s'est calmé heureusement.

Elle a vraiment failli prendre la porte. Elle a complètement perdu ma confiance. Et surtout, elle a compris que quand j'ai le bébé dans les bras, il lui est possible de faire des conneries sans que je puisse intervenir. Elle m'énerve chaque jour un peu plus. Et je comprends maintenant ces gens qui se débarrassent de leurs animaux.

Par principe, je ne veux pas m'en défaire. Je l'ai adopté, j'en ai la responsabilité. Et je sais qu'un jour, elle sera la meilleure amie de mon fils et qu'ils s'épuiseront l'un l'autre à force de jouer ensemble. Je sais très bien que je regretterais de la laisser partir.

Mais bref, je voulais dire que j'ai beaucoup jugé ceux qui se débarrassaient de leurs animaux à l'arrivée d'un bébé, mais maintenant je vous comprends même si je ne peux me résigner à faire pareil. Par respect pour ces bêtes, trouvez-leur au moins une famille qui les aimera comme vous l'avez fait avant que vos priorités changent.

lundi 16 février 2015

La bulle qui éclate

La bulle, vous connaissez? Cet espace personnel indispensable dont la dimension dépend de l'individu. Certains ont des petites bulles et ne se sentent absolument pas mal-à-l'aise quand quelqu'un est très près d'eux. D'autres ont des grosses bulles. C'est mon cas. J'ai besoin de mon espace, de beaucoup d'espace, c'est comme ça et ça a toujours été.

Mais là, j'ai un bébé. Le plus mignon de tous. Celui que j'allaite à la demande depuis plus de 7 mois. Que je berce et colle et bécotte. Avec qui je joue et que je brasse pour le faire rire. Que je trimbale partout pour faire les courses. Qui me suit partout, surtout aux toilettes, en se trainant à quatre pattes. Dont le jeu préféré est de s'accrocher à moi, de s'agripper à mes vêtements pour se relever de sorte que je suis toujours en train de replacer mon linge parce qu'il me déshabille constamment.

Confession: des fois là, j'm'ennuie de ma bulle. Des fois là, j'ai besoin d'espace, de respirer, de tranquilité. Des fois, j'ai besoin d'être moi et d'avoir la paix.

Mais j'suis une maman. Bébé passe avant ce que je peux désirer. Faque la bulle est pétée pis j'dois faire avec.

vendredi 13 février 2015

Anti-vaccins, je vous déteste!

Ma philosophie de base dans la vie, c'est le «vivre et laisser-vivre», le respect, la tolérance des différences.

Le mouvement anti-vaccin m'a toujours laissée un peu indifférente. Je suis convaincue de l'utilité des vaccins et j'ai toujours fait vacciner mes animaux, et maintenant mon enfant. Je ne me pose même pas la question, je sais que c'est nécessaire, je sais que c'est grâce à ces injections que de graves maladies sont presque éliminées. Je sais que je nous protège de cette façon. Ma réflexion s'arrêtait là jusqu'à il y a quelques jours.

Parce qu'il y a quelques jours, j'ai appris que la rougeole s'était installée au Québec. Une maladie hyper contagieuse, hyper dangereuse et qui avait pratiquement disparue grâce à la vaccination. Puis je suis tombée sur ce texte, et je me suis mise à rager contre les anti-vaccins.

Grâce à votre inconscience collective, à votre incapacité à chercher vos informations aux sources pertinentes, à vos convictions que l'industrie pharmaceutique est corrompue au point de vouloir détruire l'humanité une injection à la fois, grâce à vous, nous sommes tous en danger. Bien sûr, je suis vaccinée. Mais mon fils ne l'est pas encore, il n'est pas rendu là.

Grâce à vous, je dois devenir parano et vivre avec la peur que le virus se trouve partout. J'ai peur de sortir de chez moi et d'amener mon fils dans les endroits publics.

Vivre et laisser-vivre, ça allait jusqu'à ce que vous mettiez la vie de mon fils en danger. Maintenant, je vous déteste ouvertement, et je n'ai absolument plus l'intention de respecter vos convictions. J'espère que vous aussi, en ce moment, vous vivez ce sentiment horrible de la peur que vos propres enfants attrapent une maladie que vous avez laisser renaître.

Vos enfants ne méritent pas ce qui arrivent, mais vous oui. Et nous qui vaccinons nos enfants ne méritons pas d'être aussi effrayés face à une maladie pour laquelle ils sont trop jeunes pour être protégés, mais assez vulnérables pour l'attraper.

Je vous déteste.

mercredi 11 février 2015

Débats sur le «laisser pleurer»

Je me promène beaucoup sur les médias sociaux. Habitant en région éloignée depuis peu, c'est pas mal l'endroit où je peux avoir une vie sociale facilement accessible. Je suis sur plusieurs groupes de mamans où je pige plein d'informations, mais aussi où parfois, mon coeur de mère fait un sacré saut.

Souvent, je lis des débats infinis. En fait, débat n'est pas vraiment le bon mot parce qu'un débat, c'est fait dans le respect, sans attaques personnelles. Ce que je lis souvent, ce sont de grosses engueulades. Et la majorité du temps, le sujet principal tourne autour du «laisser-pleurer» pour apprendre à un bébé à s'endormir seul.

D'un côté, on a les maternantes, dont je fais partie, qui sont contre le laisser-pleurer et qui répondent aux besoins de leurs enfants aussitôt qu'ils sont exprimés. De l'autre, on le devine, les mamans qui laissent pleurer leur bébé selon diverses «méthodes» pour, soi-disant, leur apprendre à s'endormir seul et à gérer eux-mêmes leur anxiété.

S'il y a une chose que je veux que l'on retienne de cet article, c'est qu'il n'y a rien de bon dans le dénigrement d'une personne qui ne pense pas comme nous. Laissons-lui le bénéfice du doute et prenons pour acquis qu'elle veut bien faire, mais qu'elle n'a pas les bonnes informations. Dans vos arguments, tenez-vous en aux faits et aux conseils bienveillants et sincères. Vos commentaires seront bien mieux reçus s'ils ne sont pas teintés de jugement et d'indignation.

Maintenant, pour ce qui est du laisser-pleurer, soyons clairs, les études le prouvent, il n'y a rien de bon là-dedans. Mis à part le sommeil des parents. Sauf que, il est évident qu'on ne fait pas des enfants en pensant pouvoir dormir comme bon nous semble, à moins d'être complètement égoïste ou franchement ignorant.


Bref, quelques faits sur les pleurs et le «laisser pleurer» :

- Les pleurs d'un bébé sont le seul moyen dont il dispose pour s'exprimer. En le laissant pleurer, on refuse de répondre au besoin qu'il manifeste. On pense souvent qu'il a faim ou que sa couche est sale, mais tout comme ses parents, un enfant a aussi besoin de réconfort et de proximité.
- Le niveau de l'hormone du stress (cortisol) sécrétée par un bébé qu'on a laissé pleurer demeure très élevé plusieurs jours après qu'il ait cessé ses pleurs. Ce qui signifie que même s'il ne pleure plus, bébé reste très stressé de se retrouver seul dans son lit, sans personne pour le réconforter. De leur côté, les parents pensent que le problème est résolu, mais en fait, le problème est toujours présent. Il est seulement devenu silencieux. À mon sens, c'est encore pire: l'enfant «comprend» désormais qu'il est inutile de manifester sa détresse à ses parents.
- Des études ont montré qu’un bébé qu’on ne laisse pas pleurer va pleurer moins longtemps par la suite qu’un bébé qu’on a laissé pleurer. Le premier est en confiance, il a intégré qu’on ne va pas le laisser pleurer et que son entourage va agir pour son bien-être.
- Un bébé est incapable de faire des caprices et de manipuler ses parents avant l'âge de 12 mois.

Mon expérience personnelle avec Bébé-Hibou

Alors que j'étais encore enceinte, il était clair pour nous que Bébé-Hibou dormirait dans son lit pour la simple et unique raison que je ne fais pas confiance au cododo. En fait, je nous fais pas confiance. J'avais (et j'ai toujours) peur de sacrifier mon sommeil pour ne pas écraser Bébé-Hbou, puis devenir épuisée au point de devenir «comateuse» et de l'écraser sans m'en rendre compte. Ou que Papa-Hibou le fasse. Bref, c'était pas pour nous. Mais hors de question de le laisser pleurer.

À notre retour de l'hôpital, il nous aura fallu plusieurs jours pour que notre poupon accepte de rester dans son lit. On allait le réconforter au moindre pleur, on le berçait jusqu'à ce qu'il se calme et se rendorme, puis on le redéposait. Au fil des jours, le temps s'étirait entre le moment où on le laissait bien endormi dans son lit et le moment où il nous demandait près de lui. Puis, il ne pleurait plus. Quand il avait faim, il m'appelait, tout simplement. Je l'allaitais, il se rendormait, et ça allait jusqu'au prochain boire. Les pleurs du dodo, chez nous, n'auront duré que quelques semaines. Mon fils ne fait pas ses nuits pour autant, il les fera lorsqu'il sera prêt, mais il n'est pas angoissé à l'idée qu'on le laisse seul dans son lit, dans le noir. Il sait que nous allons répondre à ses besoins, il a confiance que nous ne sommes pas loin.


L'entendre pleurer, ça me fend le coeur. La nature a fait en sorte que le bruit des pleurs soit puissant et ne puisse être ignoré. Au final, laisser pleurer son enfant, c'est aller contre la nature humaine...



Quelques sources consultées pour cet article, mais plein d'informations viennent de lectures précédentes que je n'ai pas inscrites ici:
- http://naitreetgrandir.com/fr/nouvelles/fiche.aspx?doc=20120912-dodo-laisser-pleurer-bebe
- http://naitreetgrandir.com/fr/etape/0_12_mois/soins/fiche.aspx?doc=naitre-grandir-bebe-pleurs-comprendre
- http://www.grainedecurieux.fr/bebe/eveil-et-developpement-de-bebe/pages/faut-il-laisser-pleurer-un-bebe.aspx



Galette déjeuner pour bébé anti-purée

Bébé-Hibou a commencé à varier son alimentation avec des purées, même si j'étais tentée par la DME (googlez ça :p), mais ça me faisait trop peur pour plonger. Toutefois, à voir mon petit glouton tout avaler avec appétit, j'ai commencé à lui donner des morceaux de fruits et j'ai été surprise de constater qu'il se débrouillait très bien avec ses deux minuscules dents!

Puis, vint un jour où il ne voulait plus être nourri à la cuillère. Pour les fruits et les légumes, c'est simple. Mais pour les céréales, il m'a fallu user d'un peu de créativité. Je vous partage donc une recette de galette que j'ai adapté pour pouvoir remplacer la ration de céréales du matin et du soir. Mon pharmacien approuve et félicite l'initiative!

Ingrédients:
- 3 jaunes d'oeuf (ou 2 oeufs entiers si les blancs d'oeufs sont intégrés)
- 2 c.s. d'huile végétale
- 1 tasse de pruneaux
- 2 bananes écrasées
- 2 tasses de céréales de bébé au choix

- Faites bouillir les pruneaux dans 1 tasse d'eau pour les réhydrater. Quand il n'y a presque plus d'eau, écrasez-les à la fourchette pour en faire une purée.
- Mélangez tous les ingrédients
- Sur une plaque recouvertes de papier parchemin, faites des boules de 2 c.s. de pâte.
- Envoyez au four à 350 F pendant environ 30 minutes.

Le résultat donne l'impression qu'il manque de cuisson, mais non. Si c'est sec sur le dessus et que la galette se tient, c'est prêt. Je vous suggère de congeler les galettes pour en assurer la fraîcheur.

Bébé-Hibou adore!

jeudi 5 février 2015

Bon voyage, Bébé-Ange

Un calvaire que je ne souhaite à personne.

J'étais sur le point d'avoir mon premier suivi chez mon médecin pour ma nouvelle grossesse. J'avais terriblement hâte d'y aller pour entendre un coeur, pour être rassurée de la réelle présence de Petit-Ange vu que je n'ai eu aucun symptôme de grossesse mis à part le test positif. Aucune nausée. Pas de douleurs aux seins. C'était louche.

La veille de mon rendez-vous, petit saignement. Rien de super alarmant, je sais que plusieurs grossesses s'accompagnent de saignements et que ça peut être le signe de rien du tout. Mais je trouve ça stressant quand même et je vais direct à l'urgence.

Prises de sang. Taux d'hormones correct. Échographie de fortune qui élimine la possibilité d'une grossesse ectopique, mais qui laisse planer le mystère sur ce que contient mon utérus. On me planifie une échographie d'urgence pour le lendemain à l'hôpital.

On me dit qu'il y a bien quelque chose dans mon utérus, mais c'est beaucoup trop petit pour être un embryon de l'âge où il est supposé être. Retard de croissance? Menace de fausse couche? Fécondation plus tard que je pensais? On me planifie d'autres prises de sang pour suivre l'évolution de mon taux d'hormones, et on me demande de repasser une échographie la semaine suivante.

Le lendemain de la première échographie, le résultat de ma prise de sang me frappe de plein fouet: le taux d'hormones a chuté. J'étais en train de faire une fausse couche. J'étais en train de perdre mon bébé.

Plus tard la même journée, les contractions ont commencé. Régulières et douloureuses. J'étais littéralement en train d'accoucher. Mais à la différence d'un accouchement normal, chaque contraction ne me rapprochait pas du moment où j'allais serrer mon enfant contre moi, mais me ramenait brutalement à la cruelle réalité de la mort de Bébé-Ange.

Les contractions ont duré plus de 24h. J'ai perdu beaucoup de sang, beaucoup de caillots/tissus/lambeaux divers. J'ai pleuré ma vie. C'est une torture autant physique que psychologique et je ne la souhaite à personne.

Il y a une semaine maintenant. Je suis encore triste, mais j'ai eu le temps de rationaliser un peu. J'aime mieux attendre encore un peu et avoir un enfant en santé qu'avoir eu maintenant un enfant très malade. Bébé-Hibou va avoir l'exclusivité encore quelque temps. On va se réessayer plus tard.

Bébé-Ange n'avait pas la force d'affronter le monde. Papa-Hibou et moi, on va attendre que tu sois prêt à revenir nous voir.

Bon voyage, Bébé-Ange.

mercredi 7 janvier 2015

Une relation amour-haine qui prend fin

Parfois, une bonne nouvelle en entraîne une mauvaise, et c'est ce dont je vais parler aujourd'hui.

D'abord la bonne nouvelle: nous attendons un nouveau Bébé-Hibou pour Août 2015.

Maintenant la mauvaise: cette nouvelle grossesse a complètement ruiné ma production laiteuse et rend mon allaitement difficile (voire impossible) avec Bébé-Hibou, maintenant âgé d'un peu plus de 6 mois.

J'en ai déjà parlé quelquefois sur ce blogue, j'ai une relation amour-haine avec l'allaitement depuis la naissance de mon fils. J'allaite d'abord par conviction, parce que c'est à mon avis ce que je dois faire et je sais que c'est ce qu'il y a de meilleur pour mon bébé. J'allaite pour le côté pratique de ne pas avoir à trimbaler des biberons lors de mes sorties et de m'inquiéter de l'endroit où je vais les réchauffer. J'allaite parce que je suis paresseuse et que je n'ai pas des tonnes d'accessoires à laver tous les jours. J'allaite parce que ça ne coûte rien.

Mais, parfois (et dernièrement de plus en plus souvent), mon fils n'est vraiment pas délicat avec moi. Pendant les boires, il gigotte, me griffe, me frappe, tire et secoue mon mamelon avec ses gencives, se décroche, se replace, etc. Les seuls boires vraiment paisibles se faisaient la nuit, alors qu'il était tout mou et somnolent.

Dernièrement, j'ai remarqué en tirant mon lait pour ses céréales que j'avais de plus en plus de difficulté à obtenir la quantité désirée. Puis, mon fils se faisait de plus en plus violent pendant les boires, jusqu'en arriver à me mordre douloureusement avec ses petites dents naissantes.

Selon ma pharmacienne, il est très probable que ma production ait chuté en raison de ma grossesse, et les suppléments naturels pour la stimuler ne sont pas recommandés dans cette situation. Pas le choix, Bébé-Hibou devra passer aux PCN.

Et là, BAM. Culpabilité. Tous ces discours sur les biberons-poisons me remontent en tête, même si je sais qu'ils sont hautement exagérés. Je me sens terriblement mal de ne pas avoir allaité au moins 9 mois pour pouvoir passer directement au lait de vache comme j'avais prévu. Et en même temps, un petit soulagement (mêlé de la culpabilité d'être si égoïste) s'installe...

Naturellement, Bébé-Hibou n'est pas super d'accord. Il ne veut rien savoir du biberon. Il grimace quand il se rend compte que ce n'est pas de l'eau dans son gobelet...

Pour rendre la transition plus douce, j'ai réussi à tirer un peu de lait pour le mélanger avec le nouveau. Le changement a commencé hier, et j'en ai pour quelques jours à lui faire accepter ça. Je pleure d'être aussi méchante avec lui, même si je sais au fond de moi que je ne fais rien de cruel. Et en même temps je suis soulagée que ma «maltraitance» se termine...

Drôle de mélange sentimental. Les hormones doivent y être pour quelque chose...

lundi 5 janvier 2015

Argument de marde

Ouff, il y a longtemps que je n'ai pas posté de nouveau billet. Ma première période des fêtes en tant que maman a été mouvementée et chargée. Bref, j'étais débordée au point de ne plus avoir de temps du tout pour ce blogue. Magasinage, rhume, artisanat pour un cadeau spécial à la famille, ménage, visites, nuits difficiles, cuisiner des purées, etc. Mais bon, cette période folle est terminée, et je profite du fait que Bébé-Hibou fait son dodo du matin pour poster mon premier article de l'année.

Pis j'commence ça avec une (petite) montée de lait.

Vous avez certainement tous déjà entendu quelqu'un critiquer une pratique en disant «moi, j'faisais le contraire, pis j'suis pas mort!». Cet argument, on l'entend à toutes les sauces, et il me pue vraiment au nez depuis que je suis mère et qu'il sert à contester ma façon d'élever mon fils.

- Moi, j'le laissais pleurer, pis y'est pas mort
- Tu mangeais des céréales à 3 semaines, pis t'es pas morte
- Il a été nourri au biberon, pis y'est pas mort
- etc.

Cet argument sous-entend que la seule conséquence valable pour condamner une pratique, c'est la mort. Un peu extrême! Mais plus encore, il témoigne du refus de la personne qui le prononce de prendre en considération les nouvelles connaissances qui vont à l'encontre des anciennes pratiques et qui les prouvent dangereuse/inadéquates, même si ça ne cause pas la mort.

Tsé, tant qu'à ça, aussi bien dire...

- Ma mère a fumé pendant toute sa grossesse, pis j'suis pas morte
- je faisais du 4-roues sans casque, pis j'suis pas mort
- ma grand-mère trempait la suce dans le miel, pis j'suis pas mort

Bref, avant de sortir un argument de marde dans le genre de celui-là, prenez donc un peu de recul et analysez la situation sous tous ses angles. C'est pas parce qu'une pratique était normale avant qu'elle doit l'être aujourd'hui. Le monde évolue, les connaissances aussi, et c'est pas pour rien.