mercredi 25 mars 2015

Mon bébé de 9 mois mange de la poutine

Chère bonne femme abasourdie que j'ai vue me regarder de travers à la foire alimentaire du centre d'achat, j'ai bien vu que tu me jugeais négativement avec tes grands yeux indiscrets, insistants et révoltés quand j'ai donné un peu de poutine à mon joyeux bambin de neuf mois.

J'imagine, chère bonne femme, que tu fais partie de ces mères qui ont élevé leurs enfants sans jamais leur donner autre chose que de la nourriture bio, et donc le fait que je te voie dans la file d'attente du Valentine est une pure coïncidence et n'a rien à voir avec ton mode de vie. Bienvenue au club!

Sache, chère bonne femme, que mon fils de 9 mois mange exactement la même chose que ses parents et que, pour lui, nous avons revu nos habitudes alimentaires. Pour lui, nous mangeons beaucoup plus de légumes qu'auparavant, je m'assure de concevoir des menus qui contiennent tous les groupes alimentaires, nous utilisons moins de gras, de sucre et de sel que nous en avions l'habitude. Tout, chez nous, est fait maison: je suis fière de dire que je n'ai jamais donné de petit pot à Bébé-Hibou, et tous les repas que nous consommons sont faits par nous de A à Z. Pas de p'tite sauce en sachet, pas de repas congelés/en canne, uniquement des ingrédients de base.

Mais on est humain, et des fois, on aime ça se gâter. La majorité du temps, on le fait avec un brownie frais quand le p'tit est couché, parce qu'on sait trop bien qu'il va nous en demander s'il nous voit en manger. Avant la naissance de Bébé-Hibou, on avait l'habitude de se bourrer la face dans la malbouffe de temps à autres, habitude qu'on a presque totalement abandonné. Parce qu'on réalise, avec l'obligation de donner une partie de notre repas à notre progéniture, qu'il n'y a absolument rien de bon là-dedans.

Quand tu m'as vue avec mon bébé et ma poutine, chère bonne femme, du haut de ta face pleine de jugement, tu ne savais pas que c'était ma première poutine (et malbouffe du genre) depuis que mon fils mange. Tu ne savais pas non plus que même si je lui avais préparé un super lunch boosté aux vitamines, il n'en aurait pas voulu parce que ça ne serait pas venu de mon assiette. Et par-dessus tout, chère bonne femme, tu ne sais absolument rien de comment mon fils est nourri à la maison, et tu ne sais pas que pour lui, je me prive de petites gâteries qui sont devenues rares au point d'être inoffensives.

Alors oui, j'ai donné de la poutine à mon bébé de neuf mois pour la première fois. La deuxième ne sera pas de sitôt, mais il y en aura certainement une, et une autre. Parce qu'une vie équilibrée passe par le déséquilibre, et qu'une bonne poutine, c'est peut-être pas bon pour l'organisme, mais ça l'est pour le moral.

Sur ce, bourre-toi la face dans tes hotdogs au ketchup. J'imagine que pour toi aussi, une fois n'est pas coutume.

lundi 16 mars 2015

Une première oeuvre d'art

Papa-Hibou commande souvent sur Internet. La dernière fois, son colis est arrivé dans une immense boîte. Il fallait lui trouver une utilité!

J'ai décidé d'en faire un outil de bricolage anti-dégât. La place idéale pour se beurrer sans salir autour. Bébé-Hibou allait faire sa première oeuvre d'art.

Si vous n'avez pas de boîte géniale comme la mienne, une nappe fera l'affaire pour protéger votre plancher. Sinon, vous aurez besoin d'une toile et de peinture aux couleurs de votre choix. Moi j'ai pris ce qui fonctionnerait le mieux pour décorer mon salon (oui oui).

Laissez simplement tomber de la peinture sur la toile au gré de votre fantaisie, donnez la toile à votre petit, et laissez-le s'amuser. Ensuite, bon bain!




lundi 9 mars 2015

C'est la fin de semaine tous les jours

Sans me le dire, je sais que Papa-Hibou le pense, sans mépris ni jalousie. Je sais que pour lui, c'est un fait que pour moi, c'est la fin de semaine tous les jours.

Il a raison dans un sens. Je n'ai pas d'horaire, je vis tous les jours au rythme de mon fils. Je n'ai pas la pression de répondre à des «dead lines» précis. C'est vrai que je perds la notion du temps et que j'essaie autant que possible d'écarter le stress de ma vie. Mes plus gros projets sont de faire les courses ou de me taper une journée de lavage. Ma plus grosse inquiétude est de me demander ce que je vais préparer pour le souper. Pour le reste, c'est Bébé-Hibou qui décide: l'heure des repas, de jeu, de sieste, etc. C'est aussi lui qui décide s'il est de bonne ou de mauvaise humeur, et c'est à moi de faire avec.

L'envers de la médaille

Si c'est la fin de semaine tous les jours, ça veut aussi dire que si un matin Bébé-Hibou décide de se lever à 5h30 pour X raison, ben je dois aussi me lever à 5h30 alors que Papa se prélasse jusqu'à 8h00 parce que c'est samedi matin. Comme samedi dernier quand il s'est réveillé en hurlant, super bougon parce que deux dents étaient en train de percer.

Au réveil de Papa, Bébé-Hibou est claqué, c'est l'heure de la sieste, ben oui déjà. Et Papa-Hibou, en plus d'avoir fait la grasse matinée, d'avoir pu se réveiller tranquillement, peut prendre son café en paix, lire ses courriels sans se faire hurler dessus, manger son déjeuner sans avoir à se lever 25 fois entre deux bouchées pour répondre aux besoins de son fils.

Et pendant que Bébé-Hibou fait la sieste, je ramasse les restes du déjeuner, lave la chaise haute pour qu'elle soit prête pour le diner, me prépare un deuxième café en espérant le boire chaud, coupe les griffes du chien, nettoie la litière des chats, sors les poubelles...

Je sais que Papa-Hibou a de grosses responsabilités au boulot, il travaille fort et ça lui demande beaucoup d'énergie. Je sais que pour lui, la fin de semaine le fait décrocher de son quotidien. Que pour lui, mes p'tites tâches ménagères sont de la p'tite bière à côté de ce qu'il accompli quotidiennement au travail. Mais...


Ce que je lui envie

Le fait de pouvoir décrocher de son quotidien toutes les semaines. (Il y a plus de 8 mois maintenant que je suis ancrée dans le même quotidien, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24)

Le fait de pouvoir dormir toutes ses nuits sans interruption (ça se passe d'explication)

Le fait de pouvoir se coucher tard s'il le désire (dans mon cas, c'est une mauvaise idée. Bébé-Hibou ne fera pas la grasse matinée pour m'accommoder)

Le fait de pouvoir se réveiller au son de la musique douce qu'il a choisie comme réveille-matin. (Je me réveille au son d'un hurlement soudain et pressant)

Le fait de pouvoir «snoozer» autant de fois qu'il le désire. (Si je ne me lève pas au premier appel de mon fils, je prends le risque de vivre avec sa mauvaise humeur toute la matinée)

Le fait de pouvoir s'asseoir pour manger, et de manger tout son repas sans se lever.

Le fait de pouvoir manger sans se faire hurler dessus, même s'il est limité dans le temps au travail.

Le fait de pouvoir avoir une vie sociale, même si c'est au travail. (Mes amis les plus proches habitent à deux heures de route, même chose pour la famille. Ma vie sociale quotidienne se limite aux médias sociaux et aux caissières quand je fais mes courses)

Le fait de pouvoir s'isoler des cris au sous-sol. (Peu importe l'humeur de Bébé-Hibou, j'ai pas le choix de faire avec et de rester avec lui. La gestion de crise, c'est ma job)

Le fait d'être avec fiston uniquement, ou presque, quand il est joyeux et joueur (voir l'explication précédente)

Le fait que son linge soit lavé et plié, que la maison soit à peu près entretenue, que les courses soient faites sans qu'il ait eu à lever le p'tit doigt.

AJOUT:

Le fait de pouvoir prendre une douche sans se presser, sans entendre hurler, sans devoir constamment ouvrir la porte et faire des coucous pour divertir fiston

Le fait de pouvoir aller faire sa petite affaire aux toilettes en paix

etc.

Maman et fière de l'être

Mais j'ai aussi l'immense privilège de voir mon fils évoluer à chaque jour. Je vois notre relation s'intensifier et notre communication s'améliorer, je vois ses expressions de plaisir, je l'entends gazouiller, je découvre les aliments qu'il préfère, ce qui le captive. Je vois que pour lui, je suis tout.

Et pour  tout ça et bien plus encore, je ne veux être nulle part au monde si ce n'est près de mon fils. Oui c'est dur, oui j'ai besoin d'un break parfois, oui j'envie souvent papa. Mais je suis une maman, et je suis fière de ce que je suis, et je suis surtout fière d'élever mon fils moi-même. Je suis fière de ce qu'il accomplit tous les jours. Je suis fière de faire tout en mon pouvoir pour en faire un enfant confiant, heureux, curieux, affectueux, respectueux...

Je suis fière d'avoir fait pause sur ma vie pour me consacrer à celle de mon fils, sauf que vivre chaque jour comme si c'était la fin de semaine, c'est pas reposant pour autant. Aussi bien dire que c'est tous les jours un jour de semaine.

dimanche 8 mars 2015

Muffins aux pommes avec céréales de bébé

Vous aurez pu le constater dans mes recettes précédentes, j'adore incorporer les céréales de bébé afin d'ajouter plus de vitamines et de nutriments à ce que je cuisine pour Bébé-Hibou. Aujourd'hui, je vous propose une recette de muffins aux pommes que j'ai adapté à partir de celle de Trois fois par jour.




Ingrédients secs:

- 3/4 tasse de farine tout usage (ou autre)
- 1 1/2 tasse de céréales pour bébé au choix (j'ai choisi les céréales d'avoine aux pommes et à la cannelle)
- 1 tasse de flocons d'avoine à cuisson rapide
- 1/2 c. thé de poudre à pâte
- 1/4 c. thé de bicarbonate de soude
- Une pincée de sel

Ingrédients humides:

- 1 tasse de compote de pommes non sucrée
- 1/2 tasse de cassonade ou de sirop d'érable
- 1 oeuf
- 1/4 tasse d'huile végétale
- 1 pomme pelée et coupée en petits dés

1- Mélangez les ingrédients secs dans un grand bol.
2- Mélangez les ingrédients humides dans un autre bol en incorporant les morceaux de pomme en dernier.
3- Incorporer le mélange humide dans le mélange sec, et bien mélanger pour former une pâte.
4- Pour des minis-muffins, mettre 1c. à soupe de préparation dans chaque trou. Pour des muffins réguliers, mettre 1/4 tasse.
5- Envoyer au four à 350F pendant 20 minutes ou jusqu'à ce qu'un cure-dent inséré au centre ressorte propre.

Donne 48 mini-muffins ou 12 muffins réguliers.


vendredi 6 mars 2015

Quel type de maman êtes-vous?

Avez-vous vu ce vidéo? Il présente avec humour et exagération deux types de mère: la «maman-qui-désinfecte-tout-et-qui-fait-tout-pour-écarter-son-bébé-des-blessures-potentielles» et la «maman-relaxe-qui-ne-s'en-fait-pas-trop-avec-les-microbes-et-qui-laisse-son-bébé-explorer-au-risque-qu'il-tombe».

Sans même réfléchir, je fais clairement partie de la deuxième catégorie. Et je l'assume pleinement, premièrement parce qu'une maison avec des enfants, ça ne peut pas être impeccable, et je refuse d'être obsédée par la brillance des lieux. Deuxièmement, je sais pertinemment que même si mon fils vit dans l'endroit le plus propre et désinfecté du monde, il finira par se foutre une grosse poignée de sable dans la bouche dès que j'aurai le dos tourné. Troisièmement, comme toute mère, je ne veux pas que mon enfant souffre, mais je crois aussi qu'il doit faire ses propres expériences, vivre et apprendre de ses erreurs, ce qui implique de tomber quand il est trop aventurier. Quatrièmement, je veux que mon enfant cultive sa curiosité, et ce n'est pas en l'empêchant de faire ses expériences que cela arrivera.


Une liberté sous supervision

J'ai un immense plaisir à laisser Bébé-Hibou se promener à sa guise dans la maison, à tout découvrir, à tout explorer. Bien sûr, les lieux sont sécurisés, les prises électriques sont bouchées, les armoires qu'il ne doit pas ouvrir sont bloquées, la bouffe des animaux est inaccessible. Pour le reste, amuse-toi mon homme! J'ai vraiment l'impression de stimuler son autonomie ainsi, et c'est beau à voir comment il est heureux de découvrir de nouveaux lieux. Et à moins qu'il fasse quelque chose de potentiellement dangereux ou dégueu (comme jouer dans la poubelle ou dans la toilette...), je le laisse aller, tout en gardant l'oeil sur lui.

Par exemple, hier, j'avais un rendez-vous d'entretien chez le concessionnaire. J'avais amené ma poussette, mais veut-veut-pas, c'est long pour un bébé. Ben je l'ai mis par terre dans la salle de montre. Il y avait quelques traces de bottes ici et là, mais en général c'était pas mal propre. Et à le voir gambader aussi joyeusement que sa démarche à 4 pattes le lui permettait, j'étais fière mais surtout émue qu'il s'aventure loin de moi avec autant de confiance, me lançant un regard de temps à autre pour voir si je le suivais toujours. On a même joué à la cachette autour des immenses pick-up, émerveillant en même temps le personnel sur place. J'ai su hier que j'étais sur la bonne voie pour inculquer à mon fils la confiance en lui qui lui sera nécessaire pour affronter la vie. Je me foutais bien de ses mains et de ses vêtements sales comparativement à la joie et la fierté de son regard.


Une maison viable, sans plus

Pour le ménage? Ben j'fais le lavage quand il faut, La vaisselle après chaque repas, le balai tous les soirs mais uniquement sous la table à diner. La salle de bains toutes les semaines. L'aspirateur quand ça me tente (quand des minous de poils de chats se promènent), je lave le plancher quand je suis tannée de voir les traces de bouffe sous la table, Je ne me souviens même plus de la dernière fois où j'ai lavé mes fenêtres, mais à quoi ça sert de le faire puisque Bébé-Hibou va se remettre les mains dedans directement après que j'aie terminé? La maison n'est pas un taudis pour autant. c'est très viable, sans être impeccable. Et c'est parfait comme ça.

N'empêche, je suis tombée sur une conversation ce matin où une maman demandait à quelle fréquence on tassait les gros électros pour nettoyer. Les réponses variaient de chaque semaine (!), chaque mois, 2 fois par année... Je n'ai jamais osé répondre que je le faisais uniquement lors des déménagements. Je nettoie où ça parait, où on circule... Personne se rendra compte du derrière de mon frigo! Je me suis vraiment sentie dégueue en lisant tout ça.

Pis au final, ben j'm'assume. J'suis pas une maniaque de la propreté, ni une control-freak de la sécurité. J'veux juste m'amuser avec mon fils. Le reste n'a pas d'importance.

mercredi 4 mars 2015

Un beau rêve

J'ai fait un beau rêve la nuit passée. J'aimerais tellement que ce soit possible.

J'ai rêvé que j'étais retournée au travail, que j'enseignais dans mes propres groupes au secondaire, dans ma matière. Déjà, c'est beaucoup pour moi qui n'ait fait que de la suppléance depuis l'obtention de mon diplôme en enseignement. Mais il y a mieux dans ce rêve. J'enseignais et je ne m'ennuyais pas de mon bébé, je ne m'inquiétais pas de lui parce qu'il était avec moi, confortablement installée dans un porte-bébé dorsal, dormant ou observant selon ses envies. Quand il était plus joueur, je le mettais simplement dans un coin de la classe spécialement aménagée pour lui. Je changeais ses couches et le faisait boire pendant les pauses... Wow!

Puis, je me suis réveillée et je me suis mise à songer réellement à négocier ce type d'arrangement avec ma commission scolaire. Parce que tsé, des fois, j'aimerais ça sortir de chez nous pour faire autre chose. Mais je ne veux pas me séparer de mon bébé non plus.

Et je me suis mise à rationaliser: les crises de bébé pour X raisons, les virus dans les écoles, le fait que Bébé-Hibou ne serait pas toujours collaborateur et ne me laisserait pas toujours travailler, les élèves qui seraient facilement déconcentrés par son charme (oui oui!), les élèves plus difficiles/imprévisibles...

Finalement, c'était un beau rêve, mais ça va demeurer un rêve...