jeudi 23 avril 2015

La crème du docteur Newman, version maison sans prescription!

Allaiter comporte parfois son lot d'inconforts, et quand on a à coeur de donner du lait maternel à notre enfant, les blessures deviennent pénibles à endurer. En ce qui me concerne, ce sont les dents de mon coco qui me font serrer des poings pendant les boires. Il a malheureusement réussi à me blesser, et il me fallait vite une solution puisque chaque tétée empirait le problème et accentuait la douleur.

J'ai parlé à ma pharmacienne de la crème du docteur Newman, j'avais entendu qu'elle était miraculeuse pour les douleurs liées à l'allaitement. Il semblerait que cette crème nécessite une prescription, mais ses composantes (ou des équivalents) sont en vente libres. Bingo!

Je vous partage donc une recette qui pourrait bien sauver votre allaitement, avec des produits que vous avez probablement déjà dans votre pharmacie.

Vous aurez besoin de:
- Antifongique (Canesten, Clotrimaderm ou autre)
- Onguent antibiotique (Polysporin)
- Crème d'hydrocortisone.

Il suffit de mélanger les 3 ingrédients à parts égales et d'appliquer la crème ainsi obtenue en couche mince deux fois par jour, après une tétée.

La crème se conserve très bien dans un petit contenant.

Vous m'en donnerez des nouvelles!

mardi 21 avril 2015

Quand t'as le sentiment d'être un truck de vidange, t'es dans la mauvaise direction

Depuis quelques semaines, Bébé-Hibou est difficile à vivre. J'imagine que c'est une passe normale et que ça va passer. Reste qu'en ce moment, je ne vois pas le bout et que souvent, j'en ai marre.

Il pleure beaucoup, se plaint tout le temps, n'est jamais heureux. Demande à être pris, puis à être remis par terre, et encore, et encore. Demande Papa, puis veut plutôt Maman, encore et encore. Est fatigué, mais refuse de dormir. Refuse de manger. Se met constamment en colère et fait des gestes violents (lance des objets brusquement en hurlant, se débat...). J'ai beaucoup de mal à garder ma patience, ma bienveillance, et surtout ma philosophie maternante dans cette situation qui n'en finit plus.

La semaine dernière, complètement à bout, ayant besoin d'une pause, j'attendais la sieste avec impatience. Le moment venu, bébé refuse de dormir. Je l'ai déposé dans son lit malgré ses protestations, et j'ai quitté la chambre, un sentiment proche de la rage au ventre.

Il a pleuré à s'époumoner, hurlé du plus fort qu'il pouvait. Et je l'ai laissé là. J'ai pas d'excuse, mais j'en avais ma claque. Au bout de 15 minutes, je me raisonne et me souviens que le laisser-pleurer n'est pas une solution acceptable, jamais. Je suis allée chercher mon bébé tout rouge, les yeux bouffis, morveux et baveux de pleurs paniqués, et il a fait sa sieste sur moi.

Mais ce fut une grave, très grave erreur de le laisser pleurer comme ça, en panique. Maintenant, il a peur de son lit. Quand je veux le coucher, dès que j'esquisse le mouvement de le déposer, il se remet à paniquer et à hurler. Même s'il était profondément endormi dans mes bras au départ. Il se réveille en sursaut et hurle. Depuis près d'une semaine donc, il dort sur moi, jour et nuit. Je m'en veux horriblement, j'ai l'impression de l'avoir traumatisé avec mon besoin de respirer.

Ma pharmacienne m'a conseillé le 5-10-15. Hors de question.

Son employée m'a parlé de la technique de la chaise, qui consiste à laisser bébé dans son lit, mais à rester assise près de lui jusqu'à ce qu'il s'endorme, sans lui parler. Puis de reculer la chaise au fil du temps jusqu'à être à l'extérieur de la chambre. Je trouvais ça déjà un peu mieux comme solution, et j'ai décidé de tenter le coup, sauf que moi je chanterais sa berceuse.

1h30. 1h30 à le regarder hurler, s'époumonner, paniquer malgré ma présence que je voulais la plus réconfortante possible. Je chantais doucement sa berceuse qu'il ne pouvait entendre que lorsqu'il reprenait son souffle, je faisais des shhh en le regardant le plus tendrement possible. Au bout d'1h30, il s'est endormi, mais d'épuisement d'avoir tant pleuré. Un sommeil nerveux. J'ai eu beaucoup de mal à sortir de la chambre, il vérifiait ma présence constamment. Il avait beau dormir, j'avais quand même échoué à ce qu'il se sente en sécurité dans son lit.

Je me suis dit que la fois suivante allait être mieux, mais je n'étais quand même pas fière de moi, je n'avais pas consolé mon coco. La fois suivante a été pire que la première. Au bout de 2h de pleurs, pleine de pitié pour mon coco mais surtout de culpabilité d'être si cruelle, j'ai cédé (ou plutôt je nous ai respecté mon fils et moi) et je l'ai amené avec moi pour qu'il finisse sa nuit. Et je me suis fait une promesse qui va devenir ma ligne directrice pour son éducation: si une «méthode» me fait me sentir comme un truck de vidanges, c'est que ce n'est pas la bonne chose à faire.

Et maintenant, en plus de la passe de comportement difficile de mon coco, je dois traiter l'insécurité que j'ai créée. Et je dois me souvenir que si j'ai envie de respirer, ça ne doit pas être aux dépends de Bébé-Hibou, sinon je vais en payer le prix pour une durée indéterminée... Et je le mérite.