mardi 18 novembre 2014

Mon fils se magasine une vie d'enfant unique

Après la naissance de Bébé-Hibou (et même avant qu'il naisse), Papa-Hibou et moi avons décidé de laisser la nature faire sa job, que bébé #2 arriverait un jour ou l'autre. Il pouvait arriver super rapproché, ou pas.

Mais des fois là, Bébé-Hibou me fait reconsidérer mes ambitions familiales. Hier en particulier. Journée de marde, Comme le célèbre refrain de Lisa Leblanc.

Refus de faire la première sieste. J'en ai pour une heure à le bercer pendant qu'il hurle sa vie, refuse le sein, et se remet à hurler à la seconde ou je le dépose sur le lit. Il a fini par dormir 1h30. C'est mieux que rien.

Puis, il semblait encore fatigué, il était bougon, ne voulait ni jouer, ni rester calme dans mes bras. Il voulait que je le promène dans mes bras, rien d'autre. 

J'essaie de le recoucher à 12h30 parce que visiblement, il est complètement épuisé. La crise du matin recommence, en pire. Tout l'après-midi. Jusqu'au moment de le coucher le soir. Il n'a pas dormi une seule minute, il a hurlé, s'est époumoné pendant des heures.

Pas de fièvre, couche propre, refuse le sein ou joue avec au lieu de boire (ce qui m'agresse énormément, pitchez-moi des roches), gigotte et hurle pendant que je le berce, Tylenol inefficace donc rien à voir avec une douleur quelconque. J'ai toujours pas compris le problème. Et ne pas comprendre me rend folle.

Après quelques heures à me faire crier dans les oreilles, à me faire frapper et griffer par un bébé en crise, à voir toutes mes tentatives tourner en échec, j'ai perdu mon calme. Je l'ai mis dans son lit et j'ai fermé la porte. Je l'ai laissé hurler pendant que je criais aussi ma rage dans la pièce d'à côté. 

J'ai dû mettre une quinzaine de minutes pour retrouver mon calme, pendant que Bébé-Hibou hurlait toujours dans son lit. J'ai fait ce que je condamne: j'ai laissé pleurer mon bébé et je m'en veux terriblement, c'est pas possible. Quand je suis retournée le voir, il était tout bouffis, rougis, larmoyant, encore plus paniqué et agité. 

Quand Papa-Hibou est revenu de travailler, j'ai eu un peu de répit, a pris la relève, je n'en pouvais juste plus. 

Je lui ai fait sa routine du dodo 30 minutes à l'avance, et la crise a repris. Finalement il s'est endormi d'épuisement à l'heure habituelle, pauvre enfant. Mais à ce moment, j'étais incapable de le prendre en pitié. Je voulais juste qu'il se taise. Et qu.il dorme. Longtemps.

Et j'ai eu droit à une superbe nuit. Sa journée l'a lessivé, j'comprends donc!  Il s'est même réveillé plus tard qu'à l'habitude ce matin. Heureux, serein. J'espère que ça va durer.

Aujourd'hui est un autre jour, mais hier, j'ai eu peur pour ma santé mentale. J'imagine que c'est aussi ça, être parent.

lundi 17 novembre 2014

L'ennemi juré des mamans

Attention, cet article a été écrit émotivement et contient un langage coloré que la censure n'a su contrôler.

Si y'a une affaire, juste une, qui me fait sortir de mes gonds depuis que Bébé-Hibou est né, ce sont les cristies de bonnes-femmes (j'suis pas sexiste. J'ai juste pas eu de problème avec les bonhommes, ce qui me fait dire que les bonnes-femmes devraient s'en inspirer) qui se pensent tout permis devant un poupon.

Tu vois un bébé, tu le trouves beau, tu veux lui jaser et tu m'ignores totalement, ça passe.

Tu oses lui toucher. J'deviens méchante. Pis t'es mieux de reculer.

J'te connais pas. Pis même si t'as l'air super fine, t'es en train de toucher à mon bébé, avec des mains qui ont touché à je-ne-sais-quoi depuis qu'elles ont été lavées je-ne-sais-quand. J'te connais pas, faque j'prends pour acquis que t'es pas propre. C'est plate mais c'est de même.

T'es peut-être malade ou t'as peut-être des virus sur les mains sans le savoir, pis la première chose que mon bébé va faire, c'est de se foutre les mains que tu viens de toucher dans la bouche. BAM. Transmission de microbes à toute la famille, mais surtout à mon bébé. J'te déteste de pas avoir la décence de garder tes bibittes pour toi.

Admire mon bébé autant que tu veux. Il est beau, je le sais. Mais touche-lui pas.

Tu réagirais comment si moi, je venais te voir vite de même, pis que j'commençais à te jaser ça «Oh wow la belle madame, mais est donc ben belle avec son beau manteau de madame pis son beau make-up de madame, pis elle sent donc ben bon avec son parfum de fleur qu'elle a dû s'éclabousser partout, viens icitte ma belle madame que je te tapotte les joues...»

Y'a des bonnes chances que je me fasse repousser. Mon bébé est pas capable de le faire. Faque je parle pour lui pis je te repousse.

J'devrais tellement essayer ça.

Et encore pire, si tu oses toucher à ma poussette, même si tu veux seulement la faire aller d'avant en arrière pour bercer mon bébé, j'te connais pas, faque j'prends pour acquis que t'es une crisse de folle qui veut partir avec mon bébé. J'deviens très méchante. DÉCOLLE, pis vite.

Au final, c'est peut-être moi la crisse de folle. Si tu savais comment j'm'en fous.


mercredi 12 novembre 2014

Allaiter, c'est le fun.

...Mais vraiment pas tout le temps.

On s'entend, c'est pratique. Peut importe où tu vas avec ton enfant, la bouffe attend juste d'être servie. Pas besoin de penser au micro-onde, pas de boîte à lunch à trainer, pas de gaspillage, pas de frais. Même que c'est un beau moment à passer avec ton enfant, un très beau moment. Bébé boit paisiblement et maman plonge son regard dans le sien, échangeant pendant ces quelques minutes tout l'amour et la tendresse du monde.

En allaitant, une mère offre le meilleur d'elle-même à son bébé, tout le monde le sait, surtout le CLSC qui a tout fait pour me mettre dans la tête qu'allaiter est la seule bonne chose à faire pour nourrir un bébé. Que si je pense à un autre moyen, j'ai toutes les raisons de culpabiliser et de me sentir mauvaise mère.

Sauf que, allaiter, des fois, c'est crissement chiant. Des fois, ton bébé a faim au point de pas pouvoir retenir son enthousiasme quand le saint sein arrive. Enthousiaste au point de gigotter constamment, ce qui le fait tirer fort sur le mamelon, se décroche, se raccroche, me donne des coups de pieds et de poings, me griffe, etc. Ça m'agresse comme c'est pas possible. Je le retire du sein. Il se fâche. Le manège recommence. Ça m'insulte tellement que j'en pleure de rage quand ça arrive, au moins 2-3 fois par semaine, minimum.

Pis d'autres fois, j'aimerais donc ça que papa puisse le nourrir, parce qu'à 4 mois et demi, Bébé-Hibou me demande encore pour boire aux heures et demie / deux heures. J'capote quand je peux dormir trois heures de suite. Pitchez-moi des roches, mais des fois j'aimerais ça prendre un break. Pas de mon bébé, mais un break d'allaitement.

Des fois j'me dit que ça serait donc simple le biberon, que j'ai des tonnes de lait/échantillons gratuit dans la garde-robe et que je garde au cas où, mais que j'ai l'intention de donner quand Bébé-Hibou pourra passer au lait de vache.

Et j'ai du mal à tirer assez de lait pour fournir pour les céréales. Incapable de tirer assez pour un biberon de mon lait.

Et c'est là que je censure toutes mes «mauvaises» pensées, que je ravale mon égoïsme, que je regarde tendrement mon poupon, et que je me dis que je peux bien allaiter encore un peu, que je suis capable de me rendre à mon objectif de 9 mois, que j'ai la moitié de faite. Que je serai pas une mauvaise mère qui «empoisonne son bébé» avec du lait en poudre.

Faque j'allaite. souvent par plaisir, parfois parce que je m'y oblige.

PS: À noter que je ne juge absolument pas les mamans qui choisissent de donner de la préparation pour nourrisson. Au contraire, je suis bien consciente que l'allaitement n'est pas pour toutes, par choix ou non, et je suis persuadée que le choix de nourriture ne fait pas d'une maman une «bonne» ou une «mauvaise» mère. Toutefois, en ce qui me concerne, on m'a tellement cassé les oreilles avec l'allaitement merveilleux et les préparations poisons que même si je fais la part des choses, on a réussi à m'entrer dans la tête que je devais allaiter, coûte que coûte.

mardi 11 novembre 2014

Maman-Hibou sur Facebook

Une page Facebook Maman-Hibou est en ligne. En «aimant la page», vous pourrez être informés instantanément de la parution d'un nouveau billet.

Aimez-la et partagez-la!


L'infâme télé

Il y a quelques semaines, je suis tombée sur un article disant que les enfants ne devraient jamais regarder la télé avant d'avoir 2 ans. Eh ben. L'idée de base est bonne et je suis d'accord. Un enfant, ça doit jouer, bouger, etc. Mais 2 ans, j'trouvais ça assez intense. La télé pouvait pas être aussi démoniaque que ça.

Depuis que Bébé-Hibou est né, la télé est constamment allumée parce que j'aime qu'il y ait un bruit de fond dans la maison. Et puis j'ai aussi lu que le bruit le jour et le silence la nuit aiderait à faire la distinction jour/nuit. Son coin-jeu est dans le salon, directement face à la télé. L'espace disponible fait que c'est comme ça.

Puis, y'a quelques jours, j'étais en train de me faire un café dans la cuisine pendant que Bébé-Hibou jouait sagement sur son tapis. Je jette un oeil pour m'assurer que tout va bien, et j'aperçois l'horreur: complètement immobile, fixant la télé, une coulisse de bave, ne réagissant même pas à mes joyeux appels. Mon bébé était complètement zombie/abruti par cette foutue-télé.

FINI.

Maintenant on écoute la radio.