lundi 5 janvier 2015

Argument de marde

Ouff, il y a longtemps que je n'ai pas posté de nouveau billet. Ma première période des fêtes en tant que maman a été mouvementée et chargée. Bref, j'étais débordée au point de ne plus avoir de temps du tout pour ce blogue. Magasinage, rhume, artisanat pour un cadeau spécial à la famille, ménage, visites, nuits difficiles, cuisiner des purées, etc. Mais bon, cette période folle est terminée, et je profite du fait que Bébé-Hibou fait son dodo du matin pour poster mon premier article de l'année.

Pis j'commence ça avec une (petite) montée de lait.

Vous avez certainement tous déjà entendu quelqu'un critiquer une pratique en disant «moi, j'faisais le contraire, pis j'suis pas mort!». Cet argument, on l'entend à toutes les sauces, et il me pue vraiment au nez depuis que je suis mère et qu'il sert à contester ma façon d'élever mon fils.

- Moi, j'le laissais pleurer, pis y'est pas mort
- Tu mangeais des céréales à 3 semaines, pis t'es pas morte
- Il a été nourri au biberon, pis y'est pas mort
- etc.

Cet argument sous-entend que la seule conséquence valable pour condamner une pratique, c'est la mort. Un peu extrême! Mais plus encore, il témoigne du refus de la personne qui le prononce de prendre en considération les nouvelles connaissances qui vont à l'encontre des anciennes pratiques et qui les prouvent dangereuse/inadéquates, même si ça ne cause pas la mort.

Tsé, tant qu'à ça, aussi bien dire...

- Ma mère a fumé pendant toute sa grossesse, pis j'suis pas morte
- je faisais du 4-roues sans casque, pis j'suis pas mort
- ma grand-mère trempait la suce dans le miel, pis j'suis pas mort

Bref, avant de sortir un argument de marde dans le genre de celui-là, prenez donc un peu de recul et analysez la situation sous tous ses angles. C'est pas parce qu'une pratique était normale avant qu'elle doit l'être aujourd'hui. Le monde évolue, les connaissances aussi, et c'est pas pour rien.

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