mercredi 22 octobre 2014

Lettre à mon fils

Il y a tellement longtemps que je t'attends, Bébé-Hibou. Quand j'ai su que tu étais dans mon ventre, j'étais la jeune femme la plus heureuse au monde. Comme je n'avais pas vraiment d'expérience avec les bébés et que je tenais à bien faire les choses, j'ai passé toute ma grossesse à lire et à m'informer sur ce qui allait devenir la plus grande aventure de notre vie. J'ai acheté des livres que j'ai lus et annotés, j'ai parcouru les sites web spécialisés, j'ai assisté aux cours à ma disposition. J'ai fait tout ce que je pouvais pour ton arrivée et je me sentais prête à t'accueillir. 

Et tu es là depuis 4 mois déjà. Tu grandis tellement vite. Déjà, tu manges des céréales, tu sais te retourner du ventre au dos et presque du dos au ventre, tu supporte facilement ton poids sur tes jambes pendant de longues minutes, tu découvre le monde avec un intérêt grandissant tous les jours. Tu commences à réagir joyeusement au jeu «caché / coucou», tu gigottes quand tu nous vois, Papa-Hibou et moi. Tu es merveilleux.

Je m'excuse de ne pas être la mère que tu mérites. Je suis épuisée, vidée. Malgré tous tes progrès, ton plus gros défi (et ma plus grande difficulté en ce moment), ce sont tes nuits. Je t'aime à l'infini, mais j'ai beaucoup de difficulté à devoir me lever de 5 à 10 fois par nuit pour te nourrir, puis ensuite à fonctionner normalement le jour. En 4 mois, ton sommeil ne s'est jamais amélioré, et ça me tue de l'avouer, mais ma fatigue est telle qu'en ce moment, ça mine ma patience et mon plaisir à prendre soin de toi. Quand tu pleures, j'ai du mal à trouver l'énergie pour te consoler: je pleure avec toi. Et quand enfin tu dors, j'ai tant de tâches à effectuer que tu te réveilles avant que j'aie le temps de terminer. Je ne suis pas loin d'être au bout du rouleau. 

Je me déteste de t'imposer une mère si faible. J'aimerais être celle que je m'étais préparée à être. Mais n'oublie jamais que je t'aime plus que moi-même et que je fais tout ce que je peux pour toi. Je sais que ce n'est pas suffisant. Je sais que l'épuisement n'est pas une excuse valable pour un poupon de ton âge. Je garde espoir que bientôt, tu allongeras un peu tes heures de sommeil la nuit. D'ici-là, j'espère que tu me pardonneras de ne pas être aussi énergique que je le devrais. C'est que j'économise mes forces pour pouvoir répondre à tes besoins 24h sur 24.

Je t'aime, 
Maman

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire